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Les «neuf de Bali» pourraient être rapatriés en Australie


Après près de deux décennies en prison, cinq membres pourraient purger leur peine en Australie si les négociations aboutissent.

Les «neuf de Bali» pourraient être rapatriés en Australie

Les membres du réseau de trafic de drogue dit des «neuf de Bali» encore emprisonnés en Indonésie pourraient être transférés vers l’Australie si des négociations en cours aboutissent, a déclaré dimanche le ministre australien au Commerce et au Tourisme Don Farrell. Cette annonce intervient près de deux décennies après l’arrestation de ces individus, qui avaient tenté d’importer plus de huit kilos d’héroïne de l’île touristique de Bali vers l’Australie en 2005.

La police indonésienne a arrêté en 2005 les neuf Australiens, jugés ensuite coupables d’avoir tenté d’importer plus de huit kilos d’héroïne de l’île touristique de Bali vers l’Australie. Deux des membres du groupe ont été exécutés, et les autres condamnés à de lourdes peines d’emprisonnement.

Négociations en cours pour le rapatriement

Le ministre du Commerce et du Tourisme, Don Farrell, a déclaré que l’Australie faisait actuellement pression pour rapatrier cinq d’entre eux. «Des discussions sont en cours (...) Ils continueraient à purger leur peine, mais en Australie», a-t-il indiqué à la chaîne de télévision Sky News Australia.

Le ministère australien des Affaires étrangères a précisé apporter «un soutien consulaire» aux cinq hommes et à leurs familles et qu’il continuerait à «défendre» leurs intérêts. Les deux têtes du réseau, Andrew Chan et Myuran Sukumaran, condamnés à la peine de mort, ont été exécutés en 2015.

Destin des membres du groupe

Un autre membre, Tan Duc Thanh Nguyen, est mort d’un cancer en 2018, quelques mois avant la libération de la seule femme du groupe, Renae Lawrence, dont la peine a été commuée. Matthew Norman, Si Yi Chen, Michael Czugaj, Scott Rush et Martin Stephens sont toujours en prison.

Législation indonésienne contre la drogue

La législation indonésienne contre la drogue, l’une des plus sévères au monde, prévoit la peine de mort pour les trafiquants. Cette sévérité a été critiquée par de nombreuses organisations de défense des droits de l’homme, qui estiment que la peine de mort est inhumaine et inefficace pour lutter contre le trafic de drogue.

Plusieurs condamnés à mort

Les deux têtes du réseau, Andrew Chan et Myuran Sukumaran, condamnés à la peine de mort, ont été exécutés en 2015. Leur exécution a suscité une vive émotion en Australie et dans le monde entier, relançant le débat sur la peine de mort et les relations diplomatiques entre l’Indonésie et l’Australie.

Ces événements montrent la complexité des relations entre les pays en matière de justice pénale et de droits de l’homme, ainsi que la détermination de l’Australie à rapatrier ses citoyens pour qu’ils purgent leur peine sur son territoire.