Une fuite de pétrole brut depuis une raffinerie TotalEnergies a pollué une surface de 500 m² de la Loire, le plus long fleuve de France, a indiqué dimanche la préfecture. Cette fuite s’est matérialisée par une brèche de 2 cm sur un cordon de soudure, ce qui a créé un filet d’écoulement ayant conduit à une irisation d’une surface d’environ 500 m² dans la Loire.
Impact et mesures prises
La fuite a été rapidement détectée et des mesures ont été prises pour limiter l’impact environnemental. La préfecture de la Loire-Atlantique a signalé que la superficie polluée a pu être en partie contenue par un double système de confinement via des barrages flottants, malgré des conditions climatiques qui rendaient difficiles l’encerclement de cette zone irisée. L’écoulement de pétrole brut a été stoppé dans la nuit et le dispositif a été complété ce matin, selon TotalEnergies. La quantité de produit échappé en Loire est inférieure à 15 m3, d’après l’entreprise.
Évaluation de l’impact environnemental
Les analyses menées sur les berges de la Loire n’ont révélé aucune trace d’hydrocarbure et aucune anomalie dans l’air non plus n’a été enregistrée, a affirmé TotalEnergies. La préfecture a indiqué que les eaux irisées devraient en partie se disperser naturellement et se reporter, par l’action du vent, sur les berges. L’évaluation de l’impact environnemental de cette fuite est en cours.
Précédent incident en 2022
En décembre 2022, une fuite provenant de cette raffinerie, classée Seveso seuil haut, avait provoqué l’écoulement de 700'000 litres d’essence. La plateforme de Donges, qui occupe une surface de près de 350 hectares et où travaillent 650 salariés, est la deuxième raffinerie du groupe en France, après celle de Normandie, à Gonfreville-l’Orcher. Le site de Donges a une capacité de traitement de 11 millions de tonnes de pétrole brut par an, pour une capacité de stockage de 2,2 millions m3 (pétrole brut et produits finis), d’après la même source.
La fuite a été colmatée et les mesures prises devraient permettre de limiter l’impact environnemental. La préfecture et TotalEnergies continuent de suivre de près l’évolution de la situation.
