Contraste saisissant dans les paddocks de Formule 1, dimanche, du côté de Las Vegas. Alors que les écuries Mercedes (doublé signé George Russell et Lewis Hamilton) et Red Bull (quatrième sacre mondial consécutif de Max Verstappen officialisé) étaient à la fête à l'issue de la 22e manche de la saison, Ferrari devait, elle, gérer de vives tensions entre ses deux pilotes.
Troisième de la course, Carlos Sainz a terminé juste devant son coéquipier Charles Leclerc. Un bon résultat d'ensemble et une excellente opération pour la «Scuderia» au classement des constructeurs. Or le Monégasque n'a guère goûté à cette place au pied du podium.
Charles Leclerc: «Je me fais baiser à chaque putain de fois»
Critiques à l'encontre de Carlos Sainz
Celui-ci a ardemment critiqué le dépassement, au 41e tour, de son partenaire espagnol à la radio. Car, selon la conversation avec son ingénieur Bryan Bozzi, les places des deux pilotes étaient censées rester figées après le deuxième et dernier arrêt aux stands de Charles Leclerc.
«Il ne doit pas te mettre la pression», a assuré Bryan Bozzi à son coureur. Une consigne rapidement mise à mal par la manœuvre de Carlos Sainz, qui a agacé son coéquipier. «Essayez de lui dire en espagnol», a lancé le Monégasque, furieux, dans sa radio.
La colère de Leclerc
La colère de l'ancien membre de l'écurie Sauber, en 2018, n'est jamais retombée. Le pilote de 27 ans en a remis une couche, une fois la ligne d'arrivée franchie, alors que son ingénieur le félicitait pour le travail fourni.
«Ouais, ouais, ouais, j'ai fait mon boulot mais en étant gentil, je me fais baiser à chaque putain de fois, à chaque putain de fois, s'est emporté l'homme aux huit victoires en Formule 1. Ce n'est même pas être gentil, c'est juste être respectueux.» Avant d'enchaîner, malgré les tentatives d'apaisement de Bryan Bozzi. «Je sais que je dois la fermer, mais à un moment, c'est toujours la même chose...»
Deux courses restantes avec Sainz
Charles Leclerc, troisième au classement des pilotes, va devoir encore cohabiter deux courses avec Carlos Sainz, à Doha (dimanche prochain) et à Abu Dhabi (8 décembre). La saison prochaine, le Monégasque fera équipe chez Ferrari avec Lewis Hamilton, alors que son futur ex-coéquipier espagnol sera au volant d'une Williams.
Conséquences pour la Scuderia
Ces tensions internes pourraient avoir des répercussions sur la dynamique de l'équipe Ferrari pour les prochaines courses. Il est crucial pour la Scuderia de maintenir une cohésion entre ses pilotes pour maximiser les performances et les résultats.
Les prochaines courses seront déterminantes pour Charles Leclerc et Carlos Sainz, qui devront trouver un moyen de travailler ensemble malgré les différends. La saison prochaine apportera également de nouveaux défis avec l'arrivée de Lewis Hamilton chez Ferrari.