Des peines de 4 à 20 ans de prison ont été demandées par l'accusation contre les 51 accusés au procès des viols de Mazan, lors d'un réquisitoire entamé lundi matin et conclu mercredi matin devant la cour criminelle de Vaucluse à Avignon.
La peine minimale a été demandée contre Joseph C., 69 ans, seulement poursuivi pour atteinte sexuelle sur Gisèle Pelicot. La peine maximale a été requise contre Dominique Pelicot, décrit comme le «chef d'orchestre» de la décennie de viols sur son épouse, qu'il droguait aux anxiolytiques pour la livrer à des inconnus recrutés sur internet. Toutes les autres peines requises s'étalent entre 10 et 18 ans de réclusion criminelle.
Le viol accidentel ou involontaire n’existe pas
L’accusation a conclu son réquisitoire mercredi contre les 51 accusés du procès des viols de Mazan en expliquant que «le viol ordinaire n’existe pas», estimant que le verdict que donnera la cour fin décembre portera «un message d’espoir aux victimes de violences sexuelles».
Un message d'espoir pour les victimes
«Avec votre verdict, vous signifierez que le viol ordinaire n’existe pas. Que le viol accidentel ou involontaire n’existe pas. Vous délivrerez un message d’espoir aux victimes de violences sexuelles. Vous rendrez une part de son humanité volée à Gisèle Pelicot», a affirmé Laure Chabaud, l’une des deux représentantes du ministère public à la cour criminelle de Vaucluse, à Avignon.
Les peines requises
Les peines demandées par le parquet s'étalent de 10 à 18 ans de réclusion criminelle pour la majorité des accusés. Voici un résumé des peines requises :
- Joseph C., 69 ans : 4 ans de prison pour atteinte sexuelle sur Gisèle Pelicot.
- Dominique Pelicot : 20 ans de prison pour être le «chef d'orchestre» des viols sur son épouse.
- Autres accusés : entre 10 et 18 ans de réclusion criminelle.
Le rôle de Dominique Pelicot
Dominique Pelicot est décrit comme le principal instigateur des viols commis sur son épouse, Gisèle Pelicot. Il est accusé d'avoir drogué sa femme aux anxiolytiques pour la rendre vulnérable et la livrer à des inconnus recrutés sur internet. Son rôle central dans cette affaire a conduit le parquet à demander la peine maximale de 20 ans de réclusion criminelle.
L'impact du verdict attendu
Le verdict attendu fin décembre est crucial non seulement pour les victimes directes de cette affaire, mais aussi pour toutes les victimes de violences sexuelles. Il enverra un message fort sur la gravité des crimes commis et sur l'importance de la justice dans la reconnaissance et la réparation des torts subis par les victimes.
En concluant son réquisitoire, l'accusation a souligné l'importance de ce procès pour envoyer un signal clair : le viol n'est jamais accidentel ou involontaire. Il s'agit d'un acte délibéré et criminel qui doit être puni avec la plus grande sévérité.
