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Le cours du café arabica atteint son plus haut niveau depuis 1977


Les sécheresses au Brésil et les incertitudes géopolitiques poussent les prix à la hausse. Les consommateurs pourraient voir le prix de leur café augmenter.

Le cours du café arabica atteint son plus haut niveau depuis 1977

Le cours du café arabica a atteint, mercredi, son niveau le plus haut depuis près de cinquante ans, l’offre étant limitée en raison d’inquiétudes sur les récoltes au Brésil, touché cette année par d’importantes sécheresses. La livre d’arabica cotée à New York a enregistré mercredi un record depuis 1977, à 320,10 cents. En cause: les craintes de «mauvaises récoltes dues aux conditions météorologiques» défavorables plus tôt cette année, en particulier au Brésil, premier producteur mondial de café, et d’arabica en particulier, qui poussent les producteurs à retenir leurs grains, malgré la forte demande, avait expliqué Jack Scoville, analyste chez Price Futures Group, en début de semaine, quand les prix atteignaient déjà des records.

Après une «longue période sèche et chaude», les arbres caféiers au Brésil avaient profité de «pluies significatives» en octobre, contribuant à «une floraison exceptionnelle dans la plupart des régions productrices de café arabica», selon Guilherme Morya, de Rabobank. Mais l’analyste relève une «incertitude sur le déroulement de la floraison, qui soulève des inquiétudes importantes» sur la récolte 2025/26. Si les fleurs ne se fixent pas sur les branches, elles ne seront pas en mesure de se transformer plus tard en cerises, qui contiennent les grains de café.

Les facteurs influençant la hausse des prix du café

Conditions météorologiques défavorables

Les conditions météorologiques défavorables, notamment les sécheresses et les pluies irrégulières, ont un impact significatif sur les récoltes de café. Au Brésil, premier producteur mondial de café arabica, les sécheresses prolongées ont limité la production, poussant les producteurs à retenir leurs grains malgré la forte demande.

Facteurs géopolitiques

Les facteurs géopolitiques tels que les perturbations du transport maritime dans la mer Rouge, les potentiels droits de douane américains et le futur règlement de l’Union européenne sur la déforestation contribuent à soutenir les prix des matières premières en général et du café en particulier. «Dans ce contexte d’incertitude, les agriculteurs choisissent de ne vendre que ce qui est nécessaire, limitant ainsi l’offre de café sur le marché local», conclut Guilherme Morya.

Impact sur le café robusta

Ces craintes sur l’offre concernent également le Vietnam, premier pays producteur de la variété robusta, meilleur marché, utilisée par exemple pour le café instantané. Coté à Londres, le robusta, qui s’échange désormais autour des 5200 dollars la tonne, avait atteint mi-septembre un prix record de 5829 dollars, du jamais vu depuis l’ouverture du contrat actuel de référence, en 2008. Ce prix serait même inédit depuis les années 1970, d’après l’agence Bloomberg, qui s’appuie sur des archives.

Record pour le robusta

Le café robusta, principalement cultivé au Vietnam, a également vu ses prix s'envoler. En septembre, le robusta a atteint un prix record de 5829 dollars la tonne, un niveau inédit depuis les années 1970. Cette hausse est due à plusieurs facteurs, y compris les conditions météorologiques défavorables et les incertitudes géopolitiques.

En conclusion, la hausse des prix du café est le résultat d'une combinaison de facteurs météorologiques et géopolitiques. Les sécheresses au Brésil et les incertitudes sur les récoltes futures poussent les producteurs à limiter leurs ventes, ce qui réduit l'offre disponible sur le marché. De plus, les perturbations géopolitiques ajoutent une couche supplémentaire d'incertitude, contribuant à la hausse des prix. Les consommateurs pourraient donc voir le prix de leur café augmenter dans les mois à venir.