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Procès de l'assassinat de Samuel Paty : les accusés se défendent


À la Cour d'assises de Paris, les proches d'Anzorov nient toute complicité dans le meurtre du professeur.

Procès de l'assassinat de Samuel Paty : les accusés se défendent

Face à la Cour d'assises spéciale de Paris, les premiers accusés liés à l'effroyable assassinat du professeur Samuel Paty ont exprimé leur défense. Bien que certains reconnaissent avoir des liens avec le meurtrier, ils réfutent unanimement toute implication dans le drame qui a secoué la France.

Le procès, qui a débuté avec de fortes contestations de la part des accusés, se poursuivra jusqu'au 20 décembre, laissant entrevoir des semaines de débats et de témoignages intenses. Il s'avère crucial non seulement pour la justice française mais aussi pour la société tout entière encore meurtrie par ce tragique événement.

Les Accusés Face à Leurs Accusations

Les Plaidoiries des Accusés

Devant la juridiction d'exception, Azim Epsirkhanov et Naïm Boudaoud, deux proches d'Abdoullakh Anzorov, le tueur de Samuel Paty, se sont fermement défendus. Les deux hommes, jugés pour complicité d'assassinat, risquent la réclusion criminelle à perpétuité. Malgré le poids des accusations, ils maintiennent que leur amitié avec Anzorov ne les mêle en rien à l'acte terroriste.

Priscilla Mangel, 36 ans, la seule femme parmi les accusés et jugée en liberté, a elle aussi rejeté les charges retenues contre elle. Accusée d'avoir influencé Anzorov via le réseau social Twitter, elle insiste sur son absence de responsabilité dans la radicalisation du meurtrier.

Interrogations et Témoignages

Le jury a été confronté à diverses explications des accusés, tentant de comprendre leur rapport avec l'extrémisme. Mme Mangel, fortement pressée par les questions sur son mariage avec un homme condamné pour terrorisme, a souligné sa confiance envers son époux et ses doutes sur l'infaillibilité de la justice. Sa relation avec la mère d'un des assaillants du Bataclan a également été scrutée, révélant une complexe toile de relations au sein de la communauté.

Epsirkhanov, arrivé en France à l'âge de 10 ans, a décrit une amitié de longue date avec Anzorov, rencontré au collège. Malgré les changements d'attitude de ce dernier, il évoque son incrédulité face à une possible radicalisation. Son récit de leur visite dans une coutellerie la veille de l'attentat souligne un manque de conscience présumé quant aux intentions d'Anzorov.

La Suite du Procès

Le procès s'annonce long et complexe. Avec des accusations de complicité d'assassinat et de participation à une association de malfaiteurs terroriste, les huit accusés vont devoir affronter un jury attentif aux détails de cette affaire. Les six autres accusés, moins directement liés à l'acte lui-même mais poursuivis pour implication dans une cellule terroriste, devront également répondre de leurs actes devant la justice.

Le déroulement des audiences sera scruté par une nation toujours en quête de réponses et de justice pour l'un de ses enseignants tombé en martyr de la liberté d'expression. La mémoire de Samuel Paty reste gravée dans les esprits, et ce procès est un nouveau chapitre dans la lutte contre l'extrémisme et la défense des valeurs républicaines.