La disparition de Jamshid Sharmahd, dissident iranien et citoyen naturalisé allemand, continue de susciter des interrogations et des tensions internationales. Suite à l'annonce des autorités iraniennes sur son décès, sa famille réfute les déclarations officielles et réclame une enquête indépendante pour faire la lumière sur les véritables circonstances de sa mort.
Confrontée à des versions contradictoires émanant de Téhéran, Gazelle Sharmahd, la fille du défunt, met en doute la crédibilité des informations fournies par le régime iranien. Les réactions de la communauté internationale et des organisations de défense des droits humains mettent en évidence les inquiétudes croissantes sur le respect des droits des binationaux en Iran.
La mort controversée de Jamshid Sharmahd et ses répercussions
Les circonstances douteuses d'un décès
Le cas de Jamshid Sharmahd a attisé les controverses entre l'Iran et la communauté internationale. Selon Téhéran, Sharmahd, condamné à mort pour "corruption sur terre", serait décédé avant l'exécution de sa peine. Cette explication est fermement rejetée par sa fille, qui accuse l'Iran de cacher la vérité et demande des preuves issues d'une enquête indépendante menée en dehors du pays.
Une crise diplomatique avec l'Allemagne
La réaction de l'Allemagne à la nouvelle de l'exécution présumée de son citoyen a été rapide et significative. En rappelant son ambassadeur et en fermant trois consulats iraniens sur son sol, Berlin a exprimé son mécontentement face à la gestion de l'affaire par l'Iran, qui ne reconnait pas la double nationalité et mène une politique judiciaire opaque pour les binationaux.
Questions sans réponses
Gazelle Sharmahd demande des réponses claires : « Où est le corps? ». Cette interrogation symbolise le manque de transparence et le besoin de clarté sur le sort de son père. La famille considère que l'Allemagne et les États-Unis, où Jamshid Sharmahd a vécu depuis 2003, doivent assumer une part de responsabilité dans cette affaire et ne pas se soustraire à leurs obligations morales et diplomatiques.
Accusations d'espionnage et de terrorisme
La justice iranienne a également accusé Jamshid Sharmahd d'avoir eu des contacts avec des officiers du FBI et de la CIA et d'avoir tenté de se rapprocher des agents du Mossad israélien. Ces allégations, souvent utilisées par Téhéran contre les dissidents, renforcent le climat de suspicion et d'hostilité envers ceux qui critiquent ouvertement le régime.
Appels internationaux à la transparence
La communauté internationale et les défenseurs des droits humains, représentés notamment par le directeur d'Iran Human Rights (IHR), réclament une enquête approfondie sur la mort de Sharmahd. Ils insistent pour que des investigations indépendantes soient menées, impliquant des médecins légistes internationaux, pour garantir l'objectivité et la fiabilité des conclusions.