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Crise en Allemagne : Coalition de Scholz éclate


La démission de ministres libéraux plonge l'Allemagne dans une crise et menace la stabilité du gouvernement de Scholz.

Crise en Allemagne : Coalition de Scholz éclate

L'Allemagne fait face à une période d'incertitude politique sans précédent après que la coalition gouvernementale menée par le Chancelier social-démocrate Olaf Scholz ait volé en éclats. Cette situation a conduit à un gouvernement minoritaire provisoire et pose de sérieuses questions quant à la stabilité future du pays.

La démission de trois ministres du parti libéral (FDP) mercredi soir, en raison de divergences sur les questions de politique budgétaire et économique, a déclenché une crise politique qui pourrait entraîner des élections législatives anticipées. Avec un budget fédéral 2025 suspendu dans la balance, l'Allemagne se trouve dans un brouillard politique qui pourrait persister dans les mois à venir.

L’Allemagne en plein brouillard politique

Un gouvernement sans majorité

Le Chancelier Scholz se retrouve dans une position précaire, ayant perdu la majorité parlementaire nécessaire pour gouverner efficacement. Le retrait des libéraux lui laisse un déficit de 91 députés, n'ayant à ses côtés que les 207 parlementaires sociaux-démocrates et les 117 écologistes, soit un total de 324 voix, bien loin des 367 nécessaires pour faire adopter des lois. Les options pour trouver un soutien alternatif semblent maigres, surtout avec l'opposition conservatrice refusant catégoriquement de soutenir un « gouvernement sans majorité pendant plusieurs mois ».

Un budget a minima?

La crise actuelle met en péril le projet de budget fédéral pour l'année 2025, un élément crucial pour la planification économique du pays. Sans une majorité pour adopter le budget, le gouvernement devra se résoudre à une gestion provisoire, limitant les dépenses au fonctionnement essentiel des administrations et à ce qui est imposé par la loi. Cela pourrait entraîner un recours aux crédits du projet de budget non adopté sur une base mensuelle, une solution loin d'être idéale.

Une dissolution, mais quand?

Olaf Scholz s'est engagé à se soumettre à un vote de confiance au Bundestag le 15 janvier. En cas d'échec, le président Frank-Walter Steinmeier aura 21 jours pour dissoudre le Parlement, ce qui déclencherait des élections dans les 60 jours suivants. Avec un tel calendrier, l'Allemagne pourrait se retrouver aux urnes « au plus tard fin mars », bien avant la date prévue. Ce scénario met en lumière l'instabilité politique actuelle et la pression croissante sur le chancelier pour maintenir l'ordre jusqu'à la tenue potentielle de ces élections.

Dans un appel à la raison et à la responsabilité, le président Steinmeier a exhorté les responsables politiques à travailler pour l'intérêt national, soulignant la nécessité de « majorités stables et d'un gouvernement efficace », un appel qui résonne comme un écho à la crise profonde que traverse le paysage politique allemand.