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Attentat à la voiture-bélier à Magdebourg : deux morts et 60 blessés


Un médecin psychiatre de 50 ans a foncé sur un marché de Noël, causant deux morts et 60 blessés. Les motivations restent floues.

Attentat à la voiture-bélier à Magdebourg : deux morts et 60 blessés

Les motivations de Taleb A., médecin psychiatre de 50 ans, restent floues. Ses réseaux sociaux montrent une personnalité en rupture avec les mouvances islamistes. Quel motif a motivé le passage à l'acte de l'auteur de l'attentat à la voiture-bélier sur le marché de Noël de Magdebourg? Piste islamiste? Troubles psychologiques dont souffrirait le médecin psychiatre de 50 ans interpellé sur les lieux ? Autre motivation?

«En l’état actuel de l’enquête il n’est pas encore possible de catégoriser ce qui s’est passé sur le marché de Noël» vendredi soir, a indiqué la police locale.

L'attaque de Magdebourg: un événement traumatisant en pleine campagne électorale

Le déroulement de l'attaque

Vers 19h00, Taleb A., au volant d'une voiture puissante, s’est subitement engouffré dans les allées du marché de Noël local en fauchant un à un les badauds sur son passage sur 400 mètres. Bilan encore provisoire: deux morts, dont un enfant, et plus de 60 blessés, dont une quinzaine grièvement.

Contexte et réactions politiques

L’attaque est survenue huit ans presque jour pour jour après un acte similaire commis sur un marché de Noël de Berlin, alors que l’Allemagne, en pleine campagne électorale, est en état d’alerte contre le risque d’attentats. Pour les autorités la date n’est pas une coïncidence et a été choisie à dessein. Mais personne n’en a tiré immédiatement la conclusion qu’il s’agit, comme à Berlin en 2016, d’un attentat islamiste.

Le chancelier allemand Olaf Scholz se rend sur place samedi matin avec Nancy Faeser, la ministre de l’Intérieur, pour tenter d’en savoir plus et apporter son soutien à la population locale traumatisée par cette attaque survenue en pleine campagne électorale.

Profil de l'auteur présumé

Le profil de l’auteur présumé, présenté dans les médias allemands comme Taleb A., arrêté à bord de la voiture-bélier, intrigue.

Installé en Allemagne depuis 2006, médecin exerçant dans la commune de Bernburg, proche de Magdebourg et disposant du statut de réfugié, il n’était pas du tout connu pour des sympathies avec la mouvance jihadiste.

Au contraire même, ses prises de positions fréquentes sur les réseaux sociaux dressent le portrait d’un homme se sentant persécuté, ayant rompu avec l’islam et dénonçant au contraire les «dangers» d’une islamisation de l’Allemagne. Certains médias lui prêtent même des accointances avec l’extrême droite allemande. Il était en tout cas connu dans la communauté des émigrés saoudiens en Allemagne et aidait des demandeurs d’asile, des femmes notamment.

Récupération politique

L’extrême droite allemande ne s’en est pas moins saisie de cette affaire à l’approche des élections législatives allemandes anticipées du 23 février, où la question de l’immigration jouera un rôle important, suite à plusieurs attentats commis ces derniers mois par des étrangers.

«Quand cette folie prendra-t-elle fin ?», a écrit sur le réseau X la coprésidente de l’AfD Alice Weidel, dont le parti est crédité de la deuxième place dans les sondages, à près de 20%. La formation se place derrière les conservateurs, qui réclament eux aussi un tour de vis sur l’accueil des réfugiés, mais devant les sociaux-démocrates du chancelier Olaf Scholz.

Profil analysé

Le profil de Taleb A. reste complexe et difficile à cerner. Ses prises de positions sur les réseaux sociaux montrent un homme en rupture avec l'islam et dénonçant l'islamisation de l'Allemagne. Certains médias lui prêtent même des accointances avec l'extrême droite allemande. Il était connu pour aider des demandeurs d'asile, notamment des femmes, dans la communauté des émigrés saoudiens en Allemagne.

En conclusion, l'attaque de Magdebourg soulève de nombreuses questions et les motivations de Taleb A. restent encore à éclaircir. L'enquête en cours devra déterminer si l'acte était motivé par des troubles psychologiques, des convictions politiques extrêmes, ou d'autres facteurs encore inconnus.