Plus d'une semaine s'est écoulée depuis les intempéries qui ont frappé l'Espagne, et les conséquences dévastatrices sur les infrastructures funéraires posent un défi émotionnel et logistique pour les familles des victimes. Les services funéraires sont confrontés à un contre-la-montre pour restaurer l'ordre et la dignité dans les cimetières submergés, afin de pouvoir procéder aux enterrements.
Les pluies diluviennes qui se sont abattues sur le sud-est de l'Espagne, et particulièrement dans la région de Valence, ont laissé derrière elles un bilan tragique et des paysages funéraires en détresse. Avec des cimetières envahis par la boue et des entreprises de pompes funèbres endommagées, les familles attendent désespérément de pouvoir dire un dernier adieu à leurs proches.
Contre-la-montre pour enterrer dignement les victimes des inondations
Les cimetières, des champs de ruines
À l'image du cimetière de Massanassa, les sépultures sont devenues des champs de boue et de décombres, rendant impossible l'accueil des défunts dans la dignité. La force des eaux n'a pas épargné les structures centenaires, déplaçant les lourdes grilles métalliques et perturbant le repos éternel des lieux. Les employés municipaux sont à pied d'œuvre, mais le processus de réhabilitation est lent et douloureux, mettant les nerfs des familles à rude épreuve.
Des victimes en attente d'un dernier repos
Les autorités judiciaires ont confirmé que plus de 80 corps ont été remis aux familles, mais l'urgence de trouver des solutions d'enterrement se fait sentir. Dans la commune de Massanassa, sept décès ont été enregistrés depuis le début de la catastrophe, sans que les victimes puissent être inhumées à ce jour. La dégradation des corps soulève des problèmes sanitaires et émotionnels, accentuant la pression sur les autorités pour trouver des alternatives.
Des solutions d'urgence et des obstacles légaux
Les crémations et les enterrements ont lieu à Valence, épargnée par les inondations, mais cela ne correspond pas aux traditions et souhaits de nombreux Espagnols, qui préfèrent des sépultures familiales. Des histoires comme celle de Juan Monrabal, qui se voit proposer d'enterrer temporairement sa mère ailleurs, illustrent les complications légales et émotionnelles auxquelles les familles sont confrontées, avec des lois qui empêchent le déplacement des restes avant une décennie.
Impact sur les entreprises de pompes funèbres
Les entreprises de pompes funèbres locales, telles que Lápidas Casañ à Catarroja, sont elles aussi paralysées. Entre le nettoyage des locaux et l'incapacité de répondre aux commandes, ces établissements, essentiels dans le processus de deuil, sont loin de pouvoir reprendre une activité normale. Arturo Casañ, à la tête de l'entreprise familiale, estime que plusieurs semaines seront nécessaires avant que la situation ne s'améliore.
Plusieurs semaines avant un retour à la normale
La priorisation des réparations domiciliaires avant les cimetières est une réalité amère pour ceux qui pleurent leurs morts. Il est clair que la reprise des services funéraires et la restauration de la dignité des cimetières prendront du temps. Les communautés touchées par la tragédie doivent faire preuve de patience et de résilience face à un processus de guérison qui s'annonce long et complexe.