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Décès d'une infirmière lié à un médicament anti-obésité


Susan McGowan, infirmière britannique, meurt après l'utilisation du tirzépatide pour la perte de poids, soulevant des inquiétudes sur la sécurité du traitement.

Décès d'une infirmière lié à un médicament anti-obésité

La triste nouvelle du décès de Susan McGowan, une infirmière britannique, a mis en lumière les risques potentiels associés à l'utilisation de traitements contre l'obésité. Ce cas tragique soulève des questions sur la sécurité des médicaments prescrits pour la perte de poids et leur surveillance réglementaire. Susan McGowan est décédée après avoir été traitée avec du tirzépatide, une molécule développée par le laboratoire Eli Lilly, dans un contexte où le gouvernement britannique cherche à promouvoir l'utilisation de ces traitements pour alléger la charge sur le système de santé publique.

Le partenariat récemment annoncé entre le gouvernement britannique et Eli Lilly, impliquant un investissement significatif dans le système de santé du pays, met en évidence la tension entre les objectifs économiques et sanitaires. Avec l'augmentation de l'obésité au Royaume-Uni et les coûts associés pour le National Health Service (NHS), l'efficacité et la sécurité des nouvelles options de traitement sont scrutées de près par les professionnels de santé et le public.

Décès d’une infirmière britannique lié à un traitement contre l’obésité

Les circonstances du décès

Susan McGowan, 58 ans, est décédée des suites d'une défaillance de plusieurs organes, d'un choc septique et d'une pancréatite. Son certificat de décès mentionne l'utilisation du médicament tirzépatide, prescrit pour la perte de poids, comme facteur contributif. Après seulement deux injections du traitement, qu'elle avait acquis en vente libre sur une pharmacie en ligne, elle a souffert de graves douleurs à l'estomac et de nausées. Malgré les soins reçus à l'hôpital de Monklands où elle exerçait, son état s'est rapidement détérioré.

La réponse du laboratoire Eli Lilly

Face aux événements, le laboratoire Eli Lilly, conscient des enjeux liés à la sécurité de son produit Mounjaro, a affirmé être pleinement engagé dans la surveillance et l'évaluation de la sécurité de ce médicament. Le laboratoire a également souligné son engagement à communiquer de façon transparente et continue sur les risques potentiels associés au tirzépatide.

Implications pour le gouvernement britannique

Le gouvernement britannique, qui avait signé un partenariat avec Eli Lilly, envisage l'utilisation élargie du Mounjaro pour aider à la lutte contre l'obésité et décharger le NHS. Le Premier ministre Keir Starmer avait souligné l'importance du médicament pour aider les personnes en surpoids à perdre du poids et à retourner au travail, soulignant ainsi l'aspect économique de la santé publique. Un essai clinique de cinq ans est en cours à Manchester pour évaluer l'impact du traitement dans des conditions réelles.

Le coût de l'obésité pour le NHS

Selon le ministre de la Santé, Wes Streeting, l'obésité représente une charge financière considérable pour le NHS, s'élevant à 11 milliards de livres par an. L'essai clinique à Manchester, qui implique 3000 personnes atteintes d'obésité, vise à évaluer l'efficacité du traitement dans le cadre d'une utilisation à grande échelle et à en mesurer l'impact économique.

Surveillance par la MHRA

L'agence de régulation britannique du médicament, la MHRA, a assuré que l'usage du Mounjaro fait l'objet d'une surveillance étroite pour détecter tout risque éventuel. Avec un taux d'obésité de 26% et un taux de surpoids de 38% chez les adultes en Angleterre, ces mesures sont cruciales pour garantir la sécurité des patients dans l'une des régions les plus touchées par l'obésité en Europe.