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Président du FPÖ exclu de commémoration en Autriche


Walter Rosenkranz, du parti FPÖ, empêché par des manifestants de déposer une gerbe lors de la Nuit de cristal.

Président du FPÖ exclu de commémoration en Autriche

En Autriche, un événement sans précédent a marqué la commémoration de la Nuit de cristal. Walter Rosenkranz, président du Parlement issu du parti d'extrême droite FPÖ, s'est vu empêché de déposer une gerbe en mémoire des pogroms de 1938. Une action significative, compte tenu de son affiliation à un parti controversé et de son passé jugé incompatible avec le respect dû aux victimes de l'Holocauste.

Cet incident révélateur intervient dans un contexte politique tendu où le FPÖ, malgré son succès aux dernières élections législatives, fait face à l'isolement sur la scène politique autrichienne en raison de son héritage et de ses liens avec des groupes antisémites.

Contraint de rebrousser chemin

Une commémoration sous tension

Lors de la cérémonie à Vienne, des manifestants juifs, principalement des étudiants, ont formé une chaîne humaine autour d'un monument de la Shoah, empêchant ainsi Walter Rosenkranz de rendre hommage aux victimes. La confrontation a abouti au départ de l'élu, qui a exprimé son mécontentement en dénonçant une action "violente" et un "déni de démocratie".

Réactions et conséquences politiques

La communauté juive, représentée par Oskar Deutsch, a clairement exprimé son opposition à la participation de Rosenkranz, en raison de son appartenance à un parti fondé par d'anciens nazis et ses liens avec des organisations aux idéologies antisémites. La tension entre l'acte commémoratif et le passé de l'élu pose un défi à l'Autriche sur la manière de gérer la mémoire collective du national-socialisme.

Membre d'une confrérie antisémite

Walter Rosenkranz est membre d'une confrérie connue pour avoir instauré le paragraphe aryen en 1878, interdisant l'intégration des juifs. Cette affiliation ainsi que son soutien présumé à un groupe néonazi renforcent les réserves à son égard et soulignent les défis du FPÖ à se distancer de son passé trouble.

En dépit de ces controverses, Rosenkranz a affirmé son engagement à lutter contre l'antisémitisme et a qualifié d'erronées les allégations le présentant comme une menace pour la communauté juive. Toutefois, son parti, bien que victorieux aux urnes, se trouve exclu des pourparlers pour la formation d'un nouveau gouvernement, faute de partenaires de coalition.

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