La scène politique bolivienne connaît un tournant décisif après la confirmation par la Cour constitutionnelle de l'inéligibilité de l'ex-président Evo Morales. Cette décision vient mettre un terme à ses ambitions de briguer un quatrième mandat lors des prochaines élections de 2025.
Le verdict, qui renforce l'interprétation d'une décision antérieure de la Cour, pourrait redéfinir le paysage politique en Bolivie et intensifier les luttes de pouvoir au sein du parti au pouvoir, alors que Morales et l'actuel président Luis Arce se disputent l'investiture présidentielle.
La fin d'une ère politique en Bolivie
La décision de la Cour constitutionnelle
La Cour constitutionnelle bolivienne a réaffirmé avec fermeté les limites constitutionnelles imposées aux mandats présidentiels. Selon l'arrêt récent, aucun président ne peut servir plus de deux mandats, qu'ils soient consécutifs ou non. Cette décision vient contrecarrer les plans de Morales, qui nourrissait l'espoir de revenir au pouvoir après une présidence controversée marquée par des accusations de fraude et de manipulation constitutionnelle.
Les mandats précédents d'Evo Morales
Evo Morales, qui a débuté son premier mandat en 2006, a été réélu en 2010. À la suite d'une révision constitutionnelle controversée, il a obtenu un troisième mandat de 2015 à 2020. Sa tentative de briguer un quatrième mandat a été interrompue par des accusations de fraude et des manifestations massives, ce qui a mené à sa démission et à l'exil avant de revenir en Bolivie après un séjour au Mexique et en Argentine.
La réaction d'Evo Morales
Malgré l'arrêt de la Cour, Evo Morales maintient qu'il est éligible et accuse le gouvernement actuel de manipuler la justice pour entraver sa candidature. Cependant, il n'a pas immédiatement réagi publiquement à la confirmation de son inéligibilité par la Cour constitutionnelle.
Impact sur le parti au pouvoir
La décision de la Cour risque de creuser davantage le fossé entre Morales et l'actuel président Luis Arce, engendrant une lutte interne pour le contrôle du parti au pouvoir. Un parlementaire avait sollicité la Cour dans le but de dissiper les doutes concernant l'éligibilité de Morales, ce qui a mené à la clarification actuelle sur la limitation des mandats présidentiels.
Les implications pour les élections de 2025
Les élections présidentielles d'août 2025 pourraient voir émerger de nouveaux visages politiques alors que la gauche bolivienne se prépare à l'après-Morales. Les candidats potentiels au sein du Mouvement vers le Socialisme (le parti de Morales) vont devoir naviguer dans un paysage politique transformé par cette décision juridique majeure.
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