Dans une tragédie qui a frappé le cœur du Liban, un jeune garçonnet nommé Ali Khalifa est devenu un symbole de survie. Après avoir été enseveli sous les décombres pendant 14 heures suite à une frappe aérienne israélienne, Ali a été retrouvé vivant, mais non sans séquelles profondes. Sa famille, anéantie par la même attaque, n'a pas survécu, laissant le jeune garçon combattre seul pour sa vie dans un hôpital du sud du Liban.
Ali, âgé de seulement deux ans, est désormais hospitalisé sous respirateur, son petit corps s'étalant sur un lit trop grand pour lui, une main amputée. Son histoire est un écho déchirant de la violence qui secoue la région depuis des semaines, et une image poignante de l'innocence prise au piège des conflits adultes. Les secouristes, qui avaient peu d'espoir de retrouver des survivants, ont été témoins d'un miracle alors qu'Ali était découvert, à peine respirant, parmi les débris.
La tragédie d'une famille libanaise et la survie miraculeuse d'un enfant
Miracle au milieu des ruines
La frappe qui a détruit la vie de la famille Khalifa a pris place dans la ville de Sarafand, dévastant un complexe résidentiel et emportant la vie de 15 personnes. Houssein Khalifa, l'oncle paternel d'Ali, raconte les heures angoissantes qui ont suivi l'attaque, et le moment bouleversant où Ali a été retrouvé. «Dans le godet du bulldozer», Ali est apparu alors que les espoirs s'amenuisaient, un rappel fragile de la vie persistant contre toute attente.
Un contexte de guerre incessante
Le conflit entre Israël et le Hezbollah s'est intensifié depuis la fin septembre, provoquant une destruction massive et de nombreuses pertes humaines. L'attaque à Sarafand n'est qu'une des nombreuses conséquences d'une escalade militaire qui a déjà coûté la vie à plus de 2600 personnes au Liban, selon les chiffres officiels du Ministère de la santé. Cette guerre, qui s'étend également à Gaza avec le conflit contre le Hamas, montre la portée et la complexité des tensions au Moyen-Orient.
Les défis de la survie
Ali Khalifa, maintenant dans un coma artificiel, doit subir une opération chirurgicale délicate à Beyrouth avant de pouvoir être équipé d'une prothèse pour sa main amputée. Pendant que le personnel médical attend la fin des opérations pour le réveiller, d'autres membres de sa famille élargie luttent également pour leur vie. Zainab, une nièce d'Houssein, a survécu après être restée bloquée pendant deux heures sous les décombres. Ses blessures physiques sont graves, mais ce sont les cicatrices psychologiques qui pèsent le plus lourd dans la balance de sa guérison.
Une guérison au-delà du physique
Le médecin Ali Alaa El-Din, qui soigne Zainab et sa sœur Fatima, également blessée lors de l'attaque, met en lumière la complexité de leur rétablissement. Bien que les blessures corporelles soient traitables, les traumatismes psychologiques infligés par la perte de leurs proches et l'horreur vécue posent un défi bien plus grand. Il souligne que leurs cas ne sont pas les plus difficiles sur le plan médical qu'il ait rencontrés durant cette guerre, mais ils sont parmi les plus déchirants sur le plan humain.