Le constructeur aéronautique Boeing a réussi à éviter un procès civil fédéral aux États-Unis en parvenant à un accord hors tribunal avec la famille d'une victime du tragique crash du 737 MAX 8 d’Ethiopian Airlines. Cet accident, survenu en mars 2019, a soulevé des questions cruciales sur la sécurité des avions et la responsabilité du géant de l'aviation.
L'accord trouvé lundi évite ainsi à Boeing de se retrouver devant un jury populaire à Chicago, qui devait initialement examiner six plaintes. Cet arrangement de dernière minute confirme la tendance de l'avionneur à résoudre ces dossiers à l'amiable, un processus qui reste sous le contrôle du juge fédéral pour approbation finale.
Boeing et les Accords à l'Amiable : Évitement d'un Procès Public
La Tragédie d'Ethiopian Airlines et l'Accord Hors Tribunal
Le crash du 737 MAX 8 d’Ethiopian Airlines en mars 2019 a été un moment sombre dans l'histoire de l'aviation moderne, avec la perte de vie dévastatrice six minutes seulement après le décollage. En évitant le procès, Boeing écarte l'examen public de la plainte déposée par les proches des victimes, notamment celle de Manisha Nukavarapu, une jeune médecin en devenir.
Le Processus Judiciaire et l'Intervention du Juge
Une audience est toujours prévue pour confirmer que le juge fédéral Jorge Alonso est informé des accords et pour qu'il rende sa décision concernant leur validité. La justice américaine exige que ces transactions soient soumises à l'approbation d'un magistrat, une étape formelle mais cruciale dans la résolution de ces affaires.
Les Répercussions sur les Familles et Proches des Victimes
Le procès avorté avait pour but principal de déterminer l'indemnisation pour les familles endeuillées. Des témoins tels que famille, amis et collègues étaient prêts à témoigner de l'impact émotionnel et personnel causé par la perte de leurs proches. Ce volet humain, désormais réglé dans l'ombre, laisse place à une résolution plus discrète du drame.
La Responsabilité de Boeing et les Conséquences Légales
Bien que la question de la responsabilité ne devait pas être abordée durant le procès, il est à noter que Boeing a reconnu dans les poursuites civiles que la conception du logiciel antidécrochage MCAS avait joué un rôle dans les crashs du MAX. Par ailleurs, le constructeur a déjà résolu plus de 90% des plaintes civiles et a déboursé des sommes significatives en indemnisations et dans le cadre d’une procédure pénale.
Les Procès à Venir et la Suite des Événements
Malgré cet accord récent, Boeing n'est pas encore au bout de ses peines judiciaires. D'autres groupes de plaintes sont en attente de leur date de procès, avec le prochain échéancier fixé au 7 avril 2025. La série de problèmes de qualité chez Boeing, culminant avec un incident en vol en janvier 2024, continue d'éveiller des inquiétudes quant à la sécurité et la fiabilité de ses avions.
Le Cadre Pénal et les Accords de Boeing
Dans le volet pénal, Boeing a conclu un accord de poursuites différées en janvier 2021, qui a été remis en question suite à des problèmes de qualité. Un accord de plaider-coupable avec le ministère de la Justice reste en suspens, le verdict du juge texan étant toujours attendu.