Le Premier ministre néo-zélandais, Christopher Luxon, a émis des excuses publiques marquantes envers les victimes de violences subies dans des institutions étatiques, reconnaissant des décennies de souffrances incommensurables. Ces violences ont principalement eu lieu dans des foyers pour enfants et des hôpitaux psychiatriques. Un rapport récent qualifie cet épisode sombre de l'histoire de la Nouvelle-Zélande de « catastrophe nationale ».
Ces actes répréhensibles, qui ont débuté dans les années 1950, ont affecté environ 200’000 citoyens néo-zélandais, dont beaucoup appartiennent à la communauté maorie. La déclaration du Premier ministre intervient après une enquête approfondie qui a mis en lumière l'ampleur des abus et a proposé des mesures pour prévenir de telles situations à l'avenir.
La Nouvelle-Zélande fait face à son passé douloureux
Excuses officielles et reconnaissance de la souffrance
Devant le Parlement néo-zélandais, Christopher Luxon a exprimé ses excuses sincères au nom de l'État pour les violences infligées à ceux qui étaient sous la protection gouvernementale. Reconnaissant que les mots ne peuvent effacer les traumatismes vécus, il a espéré que cette reconnaissance officielle puisse apporter un certain soulagement aux victimes. Le Premier ministre a admis que les gouvernements précédents avaient négligé d'écouter et de croire les récits des survivants qui avaient tenté de signaler ces abus.
Les horreurs de l’hôpital psychiatrique de Lake Alice
Le Premier ministre a mis en lumière l'hôpital psychiatrique de Lake Alice, où des stérilisations non consenties et des expériences médicales douteuses ont été effectuées. De plus, des enfants y ont été soumis à des punitions par électrochocs dans des circonstances particulièrement inhumaines. Ces actes ont été qualifiés de torture par le dirigeant, qui a particulièrement souligné la douleur des jeunes victimes.
Trauma et impact à long terme sur les victimes
Les séquelles des violences subies se manifestent encore pour de nombreuses victimes par des traumatismes persistants et des problèmes d'addiction. Ces impacts à long terme sont le reflet des abus graves et systématiques perpétrés dans ces institutions.
Discrimination et racisme exacerbé envers les Maoris
Le rapport de l'enquête a aussi mis en exergue le racisme subi par le peuple autochtone maori dans ces institutions. Selon Arrun Soma, consultant principal de l'enquête, les survivants maoris ont subi des traitements encore plus sévères que les non-Maoris, renforçant la discrimination et l'injustice à leur encontre.
Recommandations et engagement gouvernemental
Le rapport qui a suivi l'enquête a émis 233 recommandations pour éviter que de tels événements ne se reproduisent. Le Premier ministre Luxon a assuré que son gouvernement étudierait sérieusement ces recommandations afin d'améliorer la protection et la prise en charge des personnes vulnérables dans le pays.