La capitale du Rwanda, Kigali, s'apprête à vivre une révolution dans le secteur des transports avec une nouvelle mesure gouvernementale. Dès 2025, l'immatriculation des motos-taxis à essence sera interdite, marquant un tournant décisif vers une mobilité plus durable et respectueuse de l'environnement.
Cette initiative s'inscrit dans un contexte où les motos-taxis jouent un rôle central dans le système de transport rwandais, représentant une part considérable de la flotte nationale. La mesure vise à encourager un passage massif aux moteurs électriques, en réponse aux impératifs de lutte contre le changement climatique.
Dès 2025, une mesure va freiner les motos-taxis à essence
Impact sur le secteur des transports
La décision du gouvernement rwandais de mettre fin à l'immatriculation des motos-taxis à essence dans la capitale est perçue comme un pas important vers une mobilité plus verte. Le Ministre des infrastructures, Jimmy Gasore, a souligné l'importance de cette mesure pour réduire les émissions de gaz à effet de serre et promouvoir l'utilisation d'énergies renouvelables. Avec plus de 110'000 motos dans le pays, dont 70'000 en tant que taxis, l'impact environnemental et économique pourrait être significatif.
Innovations et retombées économiques
Le passage à l'électrique est également associé à des bénéfices économiques pour les conducteurs. Alfonse Mbarabuceye, conducteur de moto-taxi, témoigne d'une amélioration notable de ses revenus depuis qu'il a adopté une moto électrique en 2022. Ce changement lui a permis de réduire les coûts d'entretien, soulignant ainsi le potentiel d'économies engendré par cette transition énergétique.
Soutien gouvernemental et réactions du secteur
En réponse à cette politique, le gouvernement rwandais a mis en place des mesures incitatives telles que la réduction du prix de l'électricité pour recharger les motos et des avantages fiscaux pour les entreprises impliquées dans la production de batteries. Des initiatives qui ont été bien accueillies par les acteurs du secteur, comme Eve Kayiranga, gérante de l'entreprise de motos électriques SAFI, qui considère cette mesure comme une avancée significative pour la mobilité verte.
Conséquences pour les utilisateurs et l'industrie
La transition vers des motos électriques suppose un changement d'habitudes pour les utilisateurs et nécessite un investissement dans l'infrastructure de recharge. Toutefois, les incitations proposées par le gouvernement rwandais visent à faciliter cette transition et à sensibiliser le public aux avantages des motos électriques. La mesure devrait ainsi encourager une adaptation rapide tant de la part des conducteurs que de l'industrie en général, contribuant à l'émergence d'un secteur des transports plus durable et à la réduction de l'empreinte carbone du pays.