L'engagement du Royaume-Uni en matière de lutte contre le changement climatique franchit une nouvelle étape significative. En effet, le Premier ministre Keir Starmer a annoncé lors de la COP29 à Bakou, une ambition renforcée pour le pays : réduire d'au moins 81% les émissions de gaz à effet de serre d'ici 2035 par rapport aux niveaux de 1990. Cet engagement audacieux place le Royaume-Uni parmi les nations les plus déterminées à combattre le réchauffement planétaire.
Ce nouvel objectif vient consolider la position du Royaume-Uni en tant que leader de l'action climatique, suivant les recommandations de la Commission sur le changement climatique (CCC). Alors que la menace d'un retrait des États-Unis de l'accord de Paris s'intensifie avec l'élection de Donald Trump, le gouvernement britannique travaille à consolider ses avancées environnementales, notamment par le développement des énergies renouvelables et la fermeture de sa dernière centrale au charbon.
Nouvelle ambition britannique pour le climat
Un objectif climatique revu à la hausse
La nouvelle contribution déterminée au niveau national (NDC) du Royaume-Uni reflète une volonté politique forte de répondre aux enjeux climatiques. En visant une réduction des émissions de gaz à effet de serre d'au moins 81% d'ici 2035, le gouvernement travailliste démontre son engagement envers l'Accord de Paris et la limitation du réchauffement planétaire. Ce nouveau cap ambitieux s'inscrit dans la continuité de la précédente NDC qui prévoyait une réduction de 68% d'ici 2030.
Les mesures déjà prises
Depuis son arrivée au pouvoir, le gouvernement travailliste a initié plusieurs actions concrètes pour réduire les émissions de carbone. Parmi ces mesures, la fin du gel du développement de l'éolien terrestre, le lancement de nouveaux projets d'éolien en mer et de solaire sont des étapes clés. Ces initiatives s'accompagnent de la fermeture de la dernière centrale au charbon du pays en septembre, marquant une avancée significative vers la décarbonisation de l'énergie.
Le leadership britannique en question
La position de leader du Royaume-Uni dans la lutte contre le changement climatique est reconnue, mais aussi mise à l'épreuve dans un contexte international incertain. La réaction du Premier ministre Keir Starmer face à l'élection de Donald Trump et aux risques pour l'Accord de Paris souligne une approche basée sur l'exemple plutôt que la pression directe. En affirmant que « tout le monde sait qu’il y a une transition énergétique », Starmer veut « continuer de montrer le leadership du Royaume-Uni » en matière climatique.
Réactions et perspectives
L'annonce de ce nouvel objectif a été saluée par l'ONG Greenpeace comme un pas « relativement ambitieux » vers un avenir plus durable. Toutefois, l'organisation environnementale rappelle que les « objectifs doivent être soutenus par des actions audacieuses ». Avec près de 50% de réduction des émissions déjà atteintes, le Royaume-Uni s'éloigne cependant de la trajectoire nécessaire pour atteindre l'objectif de 2030. La climatologue Corinne Le Quéré, membre de la CCC, indique que le pays n'est « pas sur la bonne voie », appelant à une intensification des efforts.
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