La tragédie qui a frappé la Serbie au début du mois de novembre continue de susciter des réactions au plus haut niveau de l'État. Après l'effondrement meurtrier d'un auvent dans une gare ferroviaire à Novi Sad, le président serbe, Aleksandar Vucic, a appelé à des mesures drastiques en exigeant davantage de démissions au sein du gouvernement. Ce geste est interprété comme une tentative de répondre à l'indignation grandissante de l'opinion publique.
Aleksandar Vucic, lors d'une intervention à la télévision nationale, a clairement signifié que l'heure était à la responsabilité. «Les gens sont inquiets et ils nous demandent d’être responsables», a-t-il affirmé, soulignant l'importance de la responsabilité morale et politique face à cette catastrophe qui a coûté la vie à 14 personnes, y compris des mineurs.
Effondrement à Novi Sad: le président serbe réclame des comptes
Goran Vesic, seul démissionnaire
Le ministre de la Construction, Goran Vesic, est le premier et jusqu'à présent l'unique membre du gouvernement de Milos Vucevic à avoir remis sa démission, celle-ci intervenant quatre jours après le sinistre. Cet effondrement a eu lieu quelques mois seulement après des travaux de reconstruction, soulevant ainsi des questions sur la qualité et le suivi de ces travaux.
«D'autres personnes doivent assumer»
Les appels à la responsabilité ne se limitent pas à un seul individu. Le Premier ministre Milos Vucevic lui-même a indiqué que la démission de Vesic ne serait «pas la seule». En effet, il attend que d'autres membres du gouvernement reconnaissent leur part de responsabilité dans cette tragédie. La pression exercée par l'opposition et les manifestations citoyennes semblent ainsi porter leurs fruits, poussant le gouvernement à prendre des mesures concrètes.
Une enquête en cours
Aleksandar Vucic a également insisté sur le rôle crucial de la justice dans la résolution de cette affaire. Il a exhorté les procureurs à «travailler avec application» sur ce dossier «compliqué» et «difficile», soulignant l'importance de punir pénalement les coupables. Plusieurs dizaines de personnes ont déjà été interrogées par le parquet, y compris Goran Vesic.
Réactions publiques et manifestations
Face à l'ampleur du drame et aux répercussions politiques, la population serbe a exprimé son mécontentement à travers des manifestations. La dernière en date s'est tenue à Belgrade, rassemblant ceux qui demandent plus de réponses et des actions tangibles de la part des autorités. Ces manifestations représentent un baromètre significatif de l'opinion publique, qui semble déterminée à ne pas laisser cette tragédie sans suite.
Les conséquences politiques de la tragédie
Les répercussions de l'effondrement de la gare ne se limitent pas aux enquêtes et aux démissions. Elles pourraient également influencer la stabilité du gouvernement serbe en place et la confiance des citoyens dans leurs représentants. Le président Vucic, en reconnaissant la nécessité de réponses concrètes et de mesures significatives, semble chercher à restaurer cette confiance et à apaiser une situation politique de plus en plus tendue.
