Logo webradio media

Impact des contrails réduit par de nouveaux plans de vol


Une étude indique que des ajustements mineurs dans les trajectoires des avions pourraient diminuer de 50% l'impact climatique des traînées de condensation d'ici 2040.

Impact des contrails réduit par de nouveaux plans de vol

La question du réchauffement climatique s'étend au-delà des émissions de CO2, touchant également les traînées de condensation laissées par les avions dans le ciel. Une étude récente révèle qu'il est possible de réduire significativement leur impact sur le climat grâce à des ajustements mineurs des trajectoires de vol, une proposition mise en avant par l'ONG Transport & Environment (T&E).

Ces modifications de trajectoire pourraient potentiellement diminuer de moitié l'impact climatique des traînées de condensation d'ici 2040, et ce, à un coût minime pour les passagers. Ce développement souligne une avancée prometteuse dans la lutte contre le changement climatique, impliquant une industrie aérienne de plus en plus consciente de son empreinte environnementale.

Stratégies d'atténuation pour un ciel plus propre

Impact des traînées de condensation

Les traînées de condensation ou contrails sont des phénomènes bien connus des voyageurs aériens et des observateurs du ciel. Formées par la condensation de la vapeur d'eau émise par les moteurs d'avions en haute altitude, ces traînées sont responsables d'un effet de serre additionnel. En particulier pendant la nuit, elles empêchent le rayonnement terrestre de s'échapper vers l'espace, favorisant ainsi l'augmentation des températures globales. Selon T&E, 3% des vols sont à l'origine de 80% de ce réchauffement lié aux contrails, une statistique qui pointe vers la nécessité d'agir de manière ciblée pour maximiser l'efficacité des mesures prises.

Modification des trajectoires de vol

La solution proposée par l'étude consiste en une modification légère des trajectoires de vol. Les pilotes seraient appelés à ajuster leur plan de vol pour éviter les masses d'air les plus propices à la formation de ces traînées, identifiées par des modèles météorologiques avancés. Ce changement pourrait se traduire par une légère ascension ou descente de l'appareil, évitant ainsi les zones atmosphériques humides et froides. Ces stratégies d'évitement promettent une réduction considérable de l'impact climatique des contrails sans compromettre la sécurité ou l'efficacité des voyages aériens.

Coût et faisabilité

Un aspect essentiel de cette proposition est son faible coût et sa grande faisabilité. Le rapport de T&E estime que le coût supplémentaire lié à ce changement de trajectoire ne dépasserait pas 4 euros par passager pour un vol transatlantique. De plus, l'augmentation de la consommation de kérosène due à ces ajustements serait marginale, représentant seulement 0,5% du kérosène consommé annuellement par la flotte mondiale. Ces chiffres suggèrent que des bénéfices environnementaux significatifs pourraient être obtenus sans impacter de manière importante l'industrie aérienne ou les coûts pour les consommateurs.

Une initiative globale

Au-delà des efforts des compagnies aériennes, ces mesures s'inscrivent dans un mouvement plus large de sensibilisation aux émissions non-CO₂. Des instances comme l'Organisation de l'aviation civile internationale (OACI) ont organisé des symposiums pour discuter de l'impact environnemental des traînées de condensation. Ces événements soulignent l'importance accordée à la recherche de solutions globales pour réduire l'empreinte écologique du transport aérien, en complément des efforts pour diminuer les émissions de dioxyde de carbone.