La menace terroriste en France a pris un visage inquiétant avec l'arrestation récente d'un jeune adolescent, né en 2008, d'origine tchétchène, pour un projet d'attentat à motivation djihadiste. Cette arrestation met en lumière une tendance alarmante : l'implication croissante de mineurs dans des affaires de terrorisme.
Le suspect, qui résidait dans l'ouest de la France, a été placé en détention provisoire après être mis en examen pour «association de malfaiteurs terroriste en vue de commettre des crimes d’atteintes aux personnes», selon le Parquet national antiterroriste (Pnat). La gravité de cette affaire résonne avec les déclarations récentes des autorités, qui soulignent une hausse significative du nombre de jeunes impliqués dans le terrorisme islamiste radical.
Un mineur écroué pour un projet d’attentat terroriste djihadiste
Interpellé près du Mans
Le mineur interpellé est français d'origine tchétchène et a été arrêté en périphérie de la ville du Mans. D'après les informations du quotidien «Le Figaro», le jeune homme avait effectué des recherches sur plusieurs lieux susceptibles d'être ciblés par son projet terroriste, incluant une synagogue du Mans. Cependant, les détails précis sur ses motivations et l'état d'avancement du projet au moment de son arrestation demeurent non divulgués par le Pnat.
Davantage de mineurs mis en cause
La France fait face à une augmentation préoccupante du nombre de mineurs impliqués dans des activités terroristes. Le procureur antiterroriste Olivier Christen a confirmé cette tendance, en indiquant une nette hausse des mises en examen de mineurs pour de tels actes en 2023 et 2024. Le phénomène, selon lui, n'est pas seulement nouveau mais s'intensifie à une vitesse alarmante. Les cas recensés vont de projets individuels à des actions coordonnées avec d'autres individus.
Tchétchénie
Les origines tchétchènes du suspect rappellent une série d'attaques précédentes en France. Depuis 2018, il y a eu plusieurs actes terroristes impliquant des djihadistes du Nord-Caucase, notamment de Tchétchénie. Parmi ces attaques, on compte celle au couteau dans le quartier de l'Opéra à Paris en mai 2018, le meurtre de Samuel Paty en octobre 2020, et l'attaque de Dominique Bernard à Arras en octobre 2023. Ces incidents tragiques ont tous été perpétrés par des jeunes radicalisés originaires de cette région.
Alors que le ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau évoquait récemment un attentat déjoué par un individu décrit comme «très dangereux», la France reste en alerte face à ces menaces perpétuelles. Les efforts de la lutte antiterroriste doivent désormais prendre en compte la radicalisation croissante au sein d'une population de plus en plus jeune, un défi de taille pour les années à venir.
