La capitale indienne, New Delhi, est confrontée à une crise de pollution atmosphérique sévère qui marque le début des problèmes environnementaux hivernaux pour la ville. Mercredi, un voile de pollution particulièrement épais a enveloppé la métropole, signalant l'arrivée du premier pic de pollution de la saison, un phénomène annuel devenu tristement prévisible pour ses habitants.
Cette montée alarmante des niveaux de pollution soulève des inquiétudes sur la santé de la population et met en lumière la lutte continue contre la dégradation de la qualité de l'air dans l'une des villes les plus polluées du monde. Avec des particules fines atteignant des niveaux jusqu'à 50 fois supérieurs à ceux considérés comme tolérables, l'urgence de la situation ne peut être sous-estimée.
Impact de la Pollution Atmosphérique à New Delhi
Une Pollution Hors de Contrôle
Le phénomène de pollution à New Delhi est exacerbé par la combinaison de plusieurs facteurs. En plus des émissions quotidiennes des industries et des transports, les brûlis agricoles dans les régions avoisinantes contribuent significativement au problème. Les conditions météorologiques hivernales telles que les températures plus basses et les vents faibles agissent ensuite pour piéger les polluants au-dessus de la ville, créant ainsi un épais brouillard de pollution, ou smog.
Des Niveaux Dangereusement Élevés
Mercredi, l'Indice de la Qualité de l'Air (IQA) a atteint et même dépassé la barre des 1000 dans plusieurs secteurs de la ville, un chiffre alarmant lorsque l'on sait que tout score au-dessus de 300 est jugé dangereux pour la santé humaine. Les concentrations en particules PM2.5, particulièrement nocives car elles peuvent pénétrer dans le système circulatoire, étaient extrêmement élevées, dépassant de 50 fois le seuil de sécurité établi par l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS).
Conséquences sur la Santé
Le smog dense qui s'est abattu sur le Rajpath, la célèbre esplanade près de l'India Gate, est un rappel visuel des risques pour la santé que représente la pollution de l'air. Selon l'OMS, une exposition prolongée à ces conditions peut entraîner des maladies cardiovasculaires, des troubles respiratoires et augmenter le risque de cancers du poumon. Une étude récente a révélé que la pollution de l'air est responsable de 11,5% de la mortalité totale à Delhi, soit environ 12'000 morts par an.
Mesures et Efficacité
Malgré les efforts déployés par les autorités locales pour combattre la pollution atmosphérique, les résultats restent peu concluants. Une étude parue dans la revue médicale The Lancet attribue à la mauvaise qualité de l'air la mort de 1,67 million d'Indiens en 2019. L'écart entre les actions entreprises et les améliorations nécessaires demeure un défi majeur pour New Delhi et ses citoyens.