Logo webradio media

Vogue UK dénonce la maigreur extrême des mannequins


Chioma Nnadi de Vogue UK alerte sur les dangers de la maigreur chez les mannequins, liée à l'usage d'anti-obésité.

Vogue UK dénonce la maigreur extrême des mannequins

La mode est un secteur en constante évolution, réagissant souvent aux tendances sociales et culturelles. Mais une tendance récemment observée suscite l'inquiétude au sein de l'industrie de la mode : la maigreur extrême chez les mannequins. Chioma Nnadi, la directrice éditoriale de la version britannique du célèbre magazine Vogue, a exprimé ses préoccupations lors d'une interview accordée à la BBC, mettant en lumière les risques potentiels associés à cette tendance et ses origines possiblement liées à l'usage de médicaments anti-obésité.

En tant que cheffe de l'une des publications les plus influentes dans le monde de la mode, Chioma Nnadi a une perspective unique sur les pratiques de l'industrie et sur les implications que ces tendances peuvent avoir non seulement sur les mannequins mais aussi sur le public. L'augmentation de la visibilité de la maigreur chez les mannequins et l'impact des médicaments comme l'Ozempic, détourné de son usage premier contre le diabète pour ses effets amaigrissants, remettent en question les normes de beauté actuelles et soulèvent des problèmes de santé publique.

Retour de la Maigreur dans le Monde de la Mode

Alarme au sein de l'industrie

Chioma Nnadi ne cache pas son alarme face à la résurgence de la maigreur dans l'industrie du mannequinat. « Nous voyons la maigreur redevenir à la mode », a-t-elle déclaré, exprimant une inquiétude partagée par de nombreux professionnels du secteur. L'éditrice a pris les commandes de Vogue UK en octobre 2023 et, depuis lors, elle s'est engagée à promouvoir un message de diversité corporelle à travers les pages du magazine. Cependant, elle reconnaît que le problème est complexe et que les créateurs et les marques jouent un rôle clé dans cette dynamique.

L'Ozempic et la culture de la minceur

L'usage de l'Ozempic, initialement prescrit pour le traitement du diabète mais qui a également des effets coupe-faim, est devenu populaire parmi certaines célébrités, selon Nnadi. Ce phénomène contribue à la normalisation de la maigreur et influence potentiellement les standards de beauté au sein de l'industrie de la mode. La tendance à la maigreur, aussi connue sous le nom de « tendance heroin chic », a été particulièrement populaire dans les années 90 et au début des années 2000, incarnée par des figures comme la top model Kate Moss.

La diversité des tailles à l'épreuve de la réalité

Malgré les appels à une plus grande diversité des tailles dans le monde de la mode et les efforts de certaines marques pour présenter des mannequins plus représentatifs de la diversité corporelle lors des semaines de la mode, Nnadi estime qu'il n'y a toujours pas assez de représentation. Elle pointe du doigt les créateurs qui continuent de fabriquer des vêtements pour une taille standard, limitant ainsi la diversité des mannequins sur les podiums. La directrice éditoriale de Vogue UK souligne que le changement doit être collectif et que le magazine seul ne peut pas inverser cette tendance.

Conclusion

La situation actuelle est un rappel que l'industrie de la mode a un impact considérable sur la perception de la beauté et de la santé. Le débat sur la maigreur chez les mannequins et l'utilisation de médicaments anti-obésité à des fins esthétiques est loin d'être résolu et nécessite une réflexion continue. Chioma Nnadi et Vogue UK continuent de plaider pour une représentation plus inclusive, espérant influencer l'industrie vers des pratiques plus saines et responsables.