Dans la majestueuse Istanbul, la tradition millénaire du hammam, pilier de la culture ottomane, revit à travers la restauration de bains historiques. Ces derniers, tels des phares de l'histoire, éclairent le présent avec les coutumes d'un temps révolu, où se laver était bien plus qu'une question d'hygiène - c'était un acte social, spirituel et communautaire.
La réouverture récente du hammam Zeyrek Çinili, après treize années de travaux minutieux entravés par des découvertes archéologiques, marque un renouveau pour l'héritage ottoman. Ce n'est pas seulement un retour aux sources pour les habitants d'Istanbul, mais également une invitation au monde à plonger dans les profondeurs de l'histoire du bain turc.
Des bains historiques font rejaillir la tradition du hammam
Un chantier archéologique révélateur
Le hammam Zeyrek Çinili, édifié il y a cinq siècles par l'illustre architecte Sinan sur ordre de Soliman le Magnifique, n'a pas simplement bénéficié d'une restauration : il s'est transformé en site archéologique. Selon Beril Gür Tanyeli, directrice du musée établi sur place, la découverte de plus de 3'000 fragments de carreaux de faïence a mis en lumière l'origine du nom Çinili, qui signifie "recouvert de faïences" en turc. Les carreaux bleus d'Iznik, uniques à ce hammam, étaient une commande spéciale pour l'établissement, bien que nombre d'entre eux aient été perdus au fil des siècles.
Pour célébrer les mariages et les naissances
Dans l'Empire ottoman, les hammams transcendaient leur rôle de simples bains. Comme l'explique l'archéologue Gürol Tali, ils étaient des lieux de socialisation, de détente, de soins et de célébrations marquant des événements spéciaux tels que les mariages et les naissances. Des rituels spécifiques accompagnaient les mariés, les soldats revenant de guerre, et les jeunes garçons après leur circoncision. Ces traditions reflétaient l'importance sociétale du hammam, bien au-delà de l'hygiène corporelle.
Transmission des traditions
Malgré l'apparition de la plomberie résidentielle, l'usage des hammams s'est perpétué à travers les âges. Un recensement de 1638 révèle qu'Istanbul comptait alors 14'536 bains publics et privés. Pour Zafer Akgül, qui fréquente régulièrement le hammam avec son fils lors des fêtes religieuses ou des mariages, il s'agit de préserver un patrimoine précieux. Les archéologues estiment que la restauration et l'utilisation continue des bains historiques sont essentielles pour transmettre cet héritage aux générations futures.
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