La communauté internationale est en deuil après la tragique disparition de Kianoosh Sanjari, un militant iranien reconnu pour son engagement en faveur des droits humains. La veille de son geste désespéré, Kianoosh avait lancé un ultime appel à la liberté, exigeant la libération de quatre prisonniers politiques détenus par les autorités iraniennes, et menaçant de se donner la mort si ses demandes n'étaient pas satisfaites.
Cet acte extrême a suscité une onde de choc parmi les activistes et les défenseurs des libertés individuelles, mettant en lumière la répression exercée par le régime iranien contre ses opposants. Les circonstances précises de son suicide restent inconnues, mais la portée de son message résonne bien au-delà des frontières de l'Iran.
Mort en guise de protestation
Un ultimatum resté sans réponse
Les dernières heures de Kianoosh Sanjari ont été marquées par un ultimatum lancé à travers un message poignant sur une plateforme sociale, X. Il y exigeait la libération de quatre figures de la contestation iranienne : la militante expérimentée Fatemeh Sepehri, Nasreen Shakarami, mère endeuillée d'un adolescent tué lors des manifestations de 2022, le rappeur et critique social Tomaj Salehi, et l'activiste des droits civiques Arsham Rezaei. Tous avaient été arrêtés durant les manifestations qui avaient suivi la mort tragique de Mahsa Amini aux mains de la police des mœurs.
Une vie dédiée à la lutte pour les libertés
Kianoosh Sanjari, connu pour son opposition aux autorités religieuses de la République islamique d'Iran, avait été contraint à l'exil en 2007, trouvant refuge en Norvège où il obtint l'asile politique. Mais son attachement à sa patrie le ramena en Iran en 2016. Dès lors, il fut à plusieurs reprises appréhendé et détenu, notamment dans la tristement célèbre prison d'Evine, bastion des prisonniers politiques. Son parcours témoigne de la répression subie par les voix dissidentes iraniennes.
Les réactions face au tragique événement
L'annonce de sa mort s'est rapidement propagée à travers les réseaux sociaux, où militants et sympathisants ont exprimé leur tristesse et leur colère face à ce qu'ils perçoivent comme un acte de désespoir symbolisant la lutte contre l'oppression. La disparition de Kianoosh Sanjari est non seulement une perte pour sa famille et ses proches, mais également pour la communauté internationale des défenseurs des droits humains.
Torturé par le passé
Le parcours de Kianoosh Sanjari en tant que militant et journaliste est marqué par les épreuves. Ayant déjà subi des actes de torture aux mains des autorités iraniennes, son engagement n'a jamais faibli. En dépit des dangers, il continua à militer pour la liberté d'expression et le droit de manifester, droits qu'il considérait comme fondamentaux pour tout citoyen iranien.
Dans son dernier message, il écrivait : « Ma vie s’achèvera après ce tweet, mais n’oublions pas que nous mourrons et mourrons encore pour l’amour de la vie, non pas de la mort ». Ces mots, empreints d'un amour profond pour la vie et la liberté, resteront gravés dans la mémoire collective comme un témoignage de son combat.