Alors que les tensions internationales restent vives autour du programme nucléaire iranien, le président Massoud Pezeshkian a exprimé sa volonté de dissiper les "doutes et ambiguïtés" qui l'entourent. Cependant, la fermeté est de mise du côté iranien avec un refus clair de négocier sous pression, posant ainsi un défi pour les relations diplomatiques futures.
Cette nouvelle intervient dans un contexte où la communauté internationale, notamment par l'entremise de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), cherche à maintenir un dialogue constructif afin d'éviter une escalade potentiellement dangereuse. Avec le retour programmé de Donald Trump à la Maison Blanche et son historique de "pression maximale" sur l'Iran, les enjeux diplomatiques sont considérables.
L’Iran cherche à clarifier son programme nucléaire en dépit des tensions
Dialogue sous conditions
Le président Pezeshkian et le chef de la diplomatie iranienne, Abbas Araghchi, ont posé leurs conditions pour un dialogue serein et constructif. Araghchi a clairement indiqué que, malgré la volonté de transparence, l'Iran n'entend pas négocier sous la menace ou la contrainte, soulignant l'importance de la souveraineté nationale et des droits inaliénables de l'Iran dans les négociations internationales.
Les avertissements de l'AIEA
Rafael Grossi, à la tête de l'AIEA, a mis l'accent sur la nécessité de travailler conjointement avec l'Iran pour éviter tout conflit armé. Il a rappelé l'importance de la protection des installations nucléaires iraniennes, en réponse aux déclarations de responsables israéliens évoquant la vulnérabilité de ces sites à des attaques.
L'accord de Vienne et les sanctions
En 2015, un accord historique a été signé à Vienne entre l'Iran et plusieurs grandes puissances, dont les États-Unis. Cela a conduit à un allègement des sanctions en échange de la promesse iranienne de ne pas développer d'armes nucléaires. Toutefois, les relations se sont tendues depuis 2021, avec une réduction significative des inspections et le retrait de l'accréditation d'experts de l'AIEA.
Le Traité de non-prolifération (TNP)
L'Iran, ayant ratifié le Traité de non-prolifération (TNP) en 1970, s'est engagé à déclarer ses matériaux nucléaires et à les soumettre au contrôle de l'AIEA. Cet engagement reste un point clé dans l'appréciation internationale de la conformité de l'Iran aux normes mondiales de non-prolifération.
La position iranienne sur la possession d'armes nucléaires
Malgré les déclarations de certains responsables iraniens envisageant l'arme nucléaire comme un outil de dissuasion, l'ayatollah Ali Khamenei a émis un décret religieux interdisant l'utilisation d'armes atomiques. Cette position officielle ajoute une dimension éthique et idéologique au débat sur le programme nucléaire iranien.