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Sexualité en France : plus de partenaires, moins de rapports


L'étude de l'Inserm révèle un panorama sexuel changeant : plus de diversité et de partenaires, mais une baisse de la fréquence des rapports.

Sexualité en France : plus de partenaires, moins de rapports

Une récente enquête de l'Inserm met en lumière un changement majeur dans la vie sexuelle des Français âgés de 18 à 69 ans. Les résultats de cette étude, publiée le 13 novembre 2024, révèlent une évolution des comportements et des pratiques sexuelles sur les trente dernières années, brossant un portrait complexe et nuancé de l'intimité en France.

Si le nombre de partenaires sexuels augmente, le nombre de rapports sexuels, lui, est en baisse. Un phénomène qui s'accompagne d'une diversification des orientations sexuelles et des pratiques, ainsi que d'une satisfaction globalement accrue vis-à-vis de la sexualité. Ces données suggèrent une transformation profonde des normes et des attentes relatives à la sexualité.

Les Français font de moins en moins l'amour

Une augmentation du nombre de partenaires

L'étude de l'Inserm indique que les Français ont aujourd'hui plus de partenaires sexuels qu'il y a quelques décennies. Les hommes déclarent en moyenne 16,4 partenaires, en hausse par rapport aux 11,9 de 2006, tandis que les femmes sont passées de 4,5 à 7,9 partenaires. Chez les jeunes de 18 à 29 ans, l'écart se creuse encore davantage, avec 23,9% des femmes et 32,3% des hommes ayant des partenaires multiples.

Une diversité des pratiques et orientations sexuelles

Le panel des pratiques sexuelles s'est élargi de manière significative. La masturbation est désormais une pratique courante pour 72,9% des femmes et 92,6% des hommes. La fellation, le cunnilingus et la pénétration anale ont également gagné en popularité. Parallèlement, les expériences sexuelles avec des partenaires du même sexe sont en hausse, concernant 8,4% des femmes et 7,5% des hommes, avec des proportions plus élevées chez les jeunes.

La fluidité sexuelle en progression

Plus d'une femme sur cinq (22,6%) et un homme sur sept (14,5%) ne se définissent pas comme strictement hétérosexuels. Cette tendance est particulièrement marquée chez les femmes de 18 à 29 ans, où près de 37,6% s'identifient hors de l'hétérosexualité stricte. Ces données indiquent un éloignement progressif de la norme hétérosexuelle exclusive.

Une diminution de la fréquence des rapports sexuels

Malgré l'augmentation du nombre de partenaires, la fréquence des rapports sexuels est en déclin. En 1992, 86,4% des femmes et 92,1% des hommes avaient eu des relations sexuelles au cours de l'année précédente. En 2023, ces chiffres ont diminué à 77,2% pour les femmes et 81,6% pour les hommes. Néanmoins, cette raréfaction des relations sexuelles ne semble pas être source de frustration pour la majorité des sondés.

Une satisfaction sexuelle en hausse

Malgré une fréquence moindre des rapports sexuels, la satisfaction sexuelle semble être en hausse. 76,5% des femmes et 55,4% des hommes affirment être satisfaits de leur vie sexuelle. Ce décalage entre activité sexuelle et satisfaction suggère que la qualité prime désormais sur la quantité dans la vie intime des Français.

  • Hommes : 16,4 partenaires
  • Femmes : 7,9 partenaires
  • Masturbation chez les femmes : de 42,4% à 72,9%
  • Masturbation chez les hommes : de 82,8% à 92,6%
  • Relations sexuelles au cours de l'année : 77,2% des femmes et 81,6% des hommes en 2023
  • Satisfaction sexuelle : 76,5% des femmes et 55,4% des hommes satisfaits