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Député LFI accusé de détournement de fonds


Andy Kerbrat aurait financé sa consommation de drogues avec des fonds publics, révèle une enquête de Mediapart.

Député LFI accusé de détournement de fonds

Une récente enquête de Mediapart a mis en lumière des agissements préoccupants de la part d'Andy Kerbrat, député de La France Insoumise (LFI). Ce dernier est accusé d'avoir utilisé les fonds publics attribués pour couvrir ses frais de mandat afin de financer une consommation personnelle de drogues. Les détails de cette affaire soulèvent des questions éthiques et légales importantes concernant l'utilisation des deniers de l'État.

Fin octobre, Andy Kerbrat avait déjà fait les gros titres après avoir été pris en flagrant délit lors de l'achat de stupéfiants. Le député avait alors reconnu les faits et déclaré suivre un protocole de soins. Cependant, les nouvelles révélations de Mediapart apportent un éclairage plus sombre sur l'étendue de ses actions et l'utilisation des fonds alloués par l'Assemblée nationale.

Financement illicite et addiction : un député dans la tourmente

Des fonds publics pour un usage privé

Andy Kerbrat aurait abusé de son compte d'Avance de frais de mandat (AFM), destiné à couvrir les dépenses liées à ses fonctions parlementaires. D'après les informations de Mediapart, il aurait effectué des retraits nocturnes conséquents atteignant plus de 13'000 euros, ainsi que des virements vers son compte personnel et des transactions via des services de paiement en ligne pour un montant additionnel de presque 25'000 euros. Ces révélations ont été corroborées par des relevés de compte détaillés, laissant peu de place au doute quant à la destination de ces fonds.

Une consommation devenue addiction

Le député, qui avait été pris en train d'acheter 1,35 g de 3-MMC, une drogue de synthèse, a admis avoir développé une addiction à la suite du décès de sa mère. Dans un témoignage poignant, Andy Kerbrat a reconnu que sa consommation de drogues était passée d'une pratique occasionnelle à une habitude addictive, souvent associée au chemsex au sein de la communauté gay. Cette situation personnelle a également affecté sa présence à l'Assemblée nationale, entraînant des sanctions financières pour ses absences répétées.

Un contrôle de dépenses déficient

La révélation de ces pratiques questionne la rigueur des contrôles financiers au sein des institutions. Bien que les notes de frais des députés soient soumises à des audits aléatoires, Andy Kerbrat n'a pas été sélectionné pour un contrôle en 2022 ni en 2023. Cela a permis à la situation de perdurer sans détection pendant une période prolongée. Par ailleurs, malgré la gravité des faits et le remboursement du solde négatif de son compte AFM, il occupe toujours son poste de député, suscitant une controverse quant à l'intégrité de la représentation nationale.

Un solde négatif et des conséquences attendues

Le compte AFM de l'élu affichait un solde négatif de 8'000 euros en août 2023, avant que le député ne procède au remboursement de cette somme. Néanmoins, le démenti d'Andy Kerbrat concernant l'utilisation directe de l'AFM pour l'achat de stupéfiants peine à convaincre au vu des preuves accumulées. Les retombées politiques et judiciaires de cette affaire restent à déterminer, mais elles pourraient être significatives.

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