La chute de l'équipe de Suisse en Ligue B de la Ligue des Nations a résonné dans tout le pays, mais la presse suisse garde son flegme. Malgré une performance automnale en demi-teinte, marquée par un match nul 1-1 contre la Serbie, les journalistes nationaux préfèrent voir le verre à moitié plein, évitant une réaction alarmiste à cette contre-performance.
Loin de s'effondrer sous le poids de la déception, les commentateurs sportifs du pays mettent en perspective l'importance relative de la compétition et maintiennent leur confiance envers l'entraîneur Murat Yakin. La question demeure néanmoins : la Suisse saura-t-elle rebondir et retrouver la dynamique qui l'avait portée lors de l'Euro?
Une déception sans dramatisation
Les réactions de la presse
Dans les pages de l'édition romande de Blick, Tim Guillemin reconnaît la dureté du résultat, mais rappelle que sur l'ensemble de la campagne, les résultats mitigés (deux nuls, trois défaites) ne rendent pas ce dénouement immérité. De son côté, François Schmid de CH Media relativise l'impact de la relégation, la considérant loin d'être apocalyptique pour l'avenir du football suisse.
Le statut de Murat Yakin
Malgré les vents contraires, Murat Yakin bénéficie toujours d'un solide soutien. Sa performance à l'Euro, ainsi que les divers facteurs adverses tels que les erreurs d'arbitrage et les blessures, jouent en sa faveur. La remise en question de sa position à la tête de l'équipe n'est pas jugée pertinente à ce stade.
Une comparaison inévitable
La presse ne peut s'empêcher de comparer la performance envoûtante de l'Euro avec la récente prestation automnale. Florian Vaney, dans la Tribune de Genève et 24 Heures, parle même d'une « parenthèse enchantée » par rapport à une réalité plus morne. Les souvenirs de la demi-finale à Berlin contrastent fortement avec la situation actuelle.
Des enjeux cruciaux à venir
Sebastian Wendel rappelle l'importance de la dynamique pour les qualifications pour la Coupe du monde, où chaque match compte. Avec une absence de victoires officielles s'étendant sur une année, à l'exception de l'Euro, la pression monte pour l'équipe nationale suisse. La mentalité doit être ajustée pour les échéances cruciales qui approchent.
Appel à la mentalité
Tobias Wedermann, chef de la rubrique football de Blick, souligne dans une vidéo l'importance de la mentalité. L'équipe de Suisse doit s'éloigner de tout comportement de complaisance et afficher un engagement sans faille. Les supporters attendent avec espoir que le mois de mars témoigne d'un renouveau.