Le navigateur aguerri Jean Le Cam, participant pour la sixième fois au prestigieux Vendée Globe, surprend encore par sa performance. À 65 ans, il reste au sommet du classement, faisant preuve d'une stratégie audacieuse et d'une maîtrise exemplaire en pleine mer.
Le Vendée Globe, cette régate planétaire en solitaire, sans escale et sans assistance, voit ses concurrents répartis en trois groupes distincts après un peu plus d'une semaine de compétition. Tous les yeux sont rivés sur Le Cam, dont le choix de route pourrait redéfinir les enjeux de cette course à la voile hors normes.
Jean Le Cam, le fin tacticien du Vendée Globe
La flotte divisée en trois
Située entre les îles Canaries et le Cap-Vert, la flotte du Vendée Globe s'est scindée en trois groupes, chacun adoptant une stratégie différente face aux défis météorologiques. À l'est, Jean Le Cam et Conrad Colman semblent jouer une partition solitaire, tandis que les autres concurrents se répartissent entre l'ouest et une voie médiane.
Le bond spectaculaire de Jean Le Cam
Après avoir dépassé l'île de Madère, Jean Le Cam, à la barre de son voilier Tout commence en Finistère – Armor-Lux, a privilégié la route de l'est longeant la côte mauritanienne. Cette décision lui a permis de passer de la dixième à la première place, créant la surprise et suscitant l'intérêt de ses concurrents pour sa tactique audacieuse.
Un podium en constante évolution
Le Cam mène avec 8,44 milles d'avance sur Sébastien Simon (Groupe Dubreuil), qui dirige le groupe du milieu. Derrière lui, Benjamin Ferré (Monnoyeur-Duo for a job) occupe la troisième place provisoire, démontrant la compétitivité et l'incertitude qui règnent au sein de cette course. La déclaration de Simon résume parfaitement le sentiment général : « Ça fait six jours qu'on est en course, c'est une régate planétaire et nous sommes tous à égalité. On vit presque un nouveau départ ».
Les aléas des leaders de l'ouest
Les marins ayant opté pour la route de l'ouest ont été temporairement ralentis par une zone de vents faibles, provoquant un regroupement et des changements significatifs dans le classement. Sam Goodchild, notamment, a glissé de la 6e à la 12e place. Malgré cela, ces concurrents pourraient bientôt retrouver des conditions plus favorables, laissant présager un regain de vitesse et un potentiel bouleversement des positions.
Les autres compétiteurs à suivre
Alan Roura, sur Hublot, se maintient dans la course avec une honorable 6e place, tandis que sa compatriote Justine Mettraux, naviguant sur Teamwork-Team SNEF, se classe 21e. Leur persévérance dans cette course exigeante est à saluer.
Difficultés et abandon
En queue de peloton, Szabolcs Weöres rencontre de graves difficultés et se déroute vers les Canaries pour réparer sa grand-voile. Cette édition du Vendée Globe compte déjà un abandon, celui de Maxime Sorel (V and B-Monbana-Mayenne), contraint à l'arrêt suite à une blessure et des réparations nécessaires sur son voilier.