Le Gabon a franchi une étape cruciale dans son processus de transition politique avec la validation écrasante de la nouvelle constitution proposée par le régime militaire. Les résultats provisoires du référendum, qui s'est tenu samedi, ont révélé une approbation massive de la constitution avec 91,80% des voix exprimées en faveur du «oui». Cette consultation populaire survient un peu plus d'un an après le coup d'État qui a mis fin à des décennies de gouvernance par la dynastie Bongo.
Le référendum a été présenté par les autorités gabonaises comme un moment charnière pour l'avenir du pays. Le général Brice Oligui Nguema, à la tête du régime militaire, a exprimé son engagement à restituer le pouvoir à un gouvernement civil et a évoqué de grandes ambitions pour le Gabon, promettant une ère de prospérité malgré les défis économiques actuels. Avec le taux de participation s'élevant à 53,54%, le peuple gabonais semble avoir clairement appuyé la direction prise par le régime actuel.
Victoire massive du «oui» pour la nouvelle constitution gabonaise
Résultats du Référendum
Le référendum sur la nouvelle constitution gabonaise s'est déroulé dans le calme, selon les rapports du Ministère de l'intérieur et du réseau d'observateurs citoyens (ROC). Avec un taux d'approbation de 91,80%, le «oui» l'emporte largement sur le «non», qui n'a recueilli que 8,20% des voix. Sur un total de 868’115 électeurs inscrits, 463 066 ont participé au vote, avec 9983 bulletins déclarés blancs ou nuls, résultant en 454 173 suffrages exprimés valides.
Engagement du Régime Militaire
Le général Oligui Nguema, leader du régime militaire, a promis un retour à un gouvernement civil et a manifesté ses propres aspirations présidentielles. Il envisage un «essor vers la félicité» pour le Gabon, en dépit des difficultés financières, notamment une dette conséquente et la dépendance du pays aux revenus pétroliers. Les résultats définitifs du référendum, une fois confirmés par la cour constitutionnelle, ouvriront la voie à une élection présidentielle prévue pour août 2025, marquant ainsi la fin de la période de transition initiée par le coup d'État du 30 août 2023.
Processus Électoral et Sécurité
Afin d'assurer la sécurité pendant la période électorale, les autorités gabonaises ont renforcé le couvre-feu, ajustant les horaires de 24 h à 5 h du matin. Le processus de vote s'est déroulé sans incidents majeurs, et des observateurs nationaux et internationaux ont été autorisés à suivre le vote. Cependant, l'accès au dépouillement n'a pas été universellement accordé, soulevant des questions sur la transparence du processus. Après le décompte des voix, les bulletins de vote ont été incinérés conformément au code électoral gabonais, et les procès-verbaux ont été centralisés au Ministère de l'intérieur.
Observation Internationale et Transparence
Le déploiement d'observateurs nationaux et internationaux est un élément crucial pour garantir l'intégrité des scrutins. Le Gabon a accepté la présence de ces observateurs pendant le vote, bien que le ROC ait signalé des restrictions d'accès au dépouillement dans certains bureaux. Cette décision pourrait susciter des interrogations quant à l'entière transparence du référendum. Malgré cela, le soutien des Nations Unies à la plate-forme d'associations locales témoigne d'un certain niveau de reconnaissance internationale du processus électoral en cours au Gabon.
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