En plein coeur de Bratislava, des milliers de manifestants ont exprimé dimanche leur mécontentement face aux actions du gouvernement, tout en commémorant un moment historique de leur nation. Cette journée de protestation coïncidait avec le 35e anniversaire de la révolution de Velours, un événement marquant qui a mené à la séparation pacifique de la Tchécoslovaquie.
Sur la place publique, les citoyens se sont unis pour faire entendre leur voix, faisant écho aux tensions récentes qui secouent le pays. Au-delà du souvenir de la révolution de 1989, les Slovaques ont affiché leur inquiétude concernant les libertés fondamentales, qu'ils estiment menacées par l'actuel gouvernement.
Manifestation anti-gouvernementale à Bratislava
Un rassemblement aux multiples revendications
Les rues de Bratislava ont résonné des chants et des slogans des manifestants, qui brandissaient fièrement des drapeaux slovaques et européens. Les banderoles portaient des messages forts tels que «La Slovaquie n'appartient pas au gouvernement, mais à ses citoyens», soulignant le sentiment de propriété collective sur le destin national. La foule a dénoncé les tentatives du gouvernement de restreindre la presse et la liberté artistique, revendications qui s'inscrivent dans un contexte de manifestations récurrentes ces derniers mois.
Les voix de la contestation
Des citoyens de tous horizons ont partagé leurs craintes et leurs espoirs. Boris Barina, un étudiant de 19 ans, a exprimé son inquiétude : «Le gouvernement tente de supprimer les libertés pour lesquelles les générations de 1989 se sont battues». Anna Tothova, 58 ans, manifestante et grand-mère, a ajouté : «J'ai des petits-enfants et je veux qu'ils vivent dans un état libre, démocratique et surtout juste». Ces témoignages reflètent une profonde aspiration à préserver les acquis démocratiques de la Slovaquie.
Une minute de silence émouvante
L'émotion était palpable lorsque les participants ont observé une minute de silence en hommage à un sans-abri de 48 ans, victime d'un usage excessif de la force par un policier. Ce tragique incident, survenu après une interpellation pour un vol présumé dans un supermarché de Kosice, a ravivé les tensions et attisé la colère contre les abus policiers.
Accusations de censure et de mauvaise gestion
La ministre de la Culture, Martina Simkovicova, est également au centre des controverses. Ses détracteurs l'accusent de censure et de mauvaise gestion des fonds publics, ce qui a donné lieu à plusieurs manifestations ces derniers mois. Ces accusations renforcent le sentiment d'un gouvernement s'éloignant des principes de transparence et de respect des libertés individuelles.
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