Le navigateur britannique Sam Goodchild a pris les rênes de la célèbre course autour du monde, le Vendée Globe, démontrant une maîtrise exceptionnelle des conditions météorologiques changeantes. Sa performance durant la nuit lui a permis d'augmenter son avance sur ses concurrents, avec une course qui s'intensifie jour après jour.
Justine Mettraux, skipper expérimentée, a offert un décryptage technique de la situation actuelle dans la course, mettant en lumière la stratégie gagnante de Goodchild et l'impact des choix de navigation sur le classement.
Sam Goodchild : Un Leader à l'Écoute des Vents
Accroissement de l'Avance dans la Nuit
Dans la compétition acharnée du Vendée Globe, Sam Goodchild, à bord de son voilier Vulnerable, a su tirer parti des conditions nocturnes pour creuser l'écart avec ses concurrents. Au classement de 7 heures du matin, lundi, il disposait d'une avance de près de 43 milles sur son plus proche rival, Sébastien Simon du Groupe Dubreuil.
Performance Notable de Thomas Ruyant
Thomas Ruyant, également sur un voilier nommé Vulnerable, n'a pas été en reste, affichant la plus haute vitesse moyenne sur 24 heures, dépassant les 13 nœuds. Cette progression fulgurante lui a permis de gagner quatre places durant la nuit, se hissant ainsi au troisième rang, à 61 milles du meneur.
Le Coup du Sort pour Jean Le Cam
La stratégie de Jean Le Cam, le doyen de la course, s'est avérée moins fructueuse. En optant pour une route plus orientale, il a temporairement pris la tête mais a finalement subi le déficit en vent prédit par les routeurs. Sa vitesse moyenne a chuté à un peu plus de 5 nœuds sur les dernières 24 heures, le reléguant à plus de 106 milles du leader.
Analyses et Réactions des Skippers
Justine Mettraux, en partageant son expertise pour le site du Vendée Globe, a expliqué que les modèles météorologiques n'ont pas toujours correspondu à la réalité, une variable que Goodchild a su gérer avec brio. « Il a su exploiter les bascules de vent au bon moment », a-t-elle précisé, soulignant les défis auxquels les navigateurs ont été confrontés avec des vents capricieux.
Au dernier pointage, Justine Mettraux occupait la 17e position, tandis que son compatriote Alan Roura subissait une baisse de régime significative, avec une moyenne de 3 nœuds sur 24 heures, le positionnant trois places devant elle. Oliver Heer, le troisième Suisse en lice, se trouvait à la 34e place. Malgré les aléas de la course, Mettraux reste positive : « La première semaine est passée vite et en même temps, c'était super dense », et confirme se sentir bien en mer.