À mi-chemin de la COP29, les ministres des nations participantes se rassemblent dans un climat de tension, avec la lourde tâche de débloquer un financement de 1000 milliards de dollars destiné à lutter contre le changement climatique. Après une première semaine de discussions peu fructueuses à Bakou, les enjeux sont énormes pour éviter l’échec de cette conférence cruciale pour l'avenir de la planète.
Le président de la COP29, Moukhtar Babaïev, a qualifié cette réunion de "moment critique" tandis que du côté de Rio, le secrétaire général des Nations unies, António Guterres, et le chef de l’ONU Climat, Simon Stiell, mettent la pression sur les pays du G20 pour qu'ils trouvent des compromis salvateurs. Avec la menace que représente le changement climatique pour les économies mondiales, il est crucial que les pays développés et émergents s’accordent sur la manière de mobiliser ces fonds vitaux pour les pays en développement.
Les véritables difficultés commencent
L'enjeu des 1000 milliards
Le cœur des discussions est focalisé sur la manière de financer les 1000 milliards de dollars annuels nécessaires pour soutenir les pays en développement dans leurs projets d'atténuation et d'adaptation au changement climatique. Ces fonds sont essentiels pour le développement d'infrastructures telles que des centrales solaires, des systèmes d'irrigation avancés, et la protection des villes contre les catastrophes naturelles telles que les inondations.
La pression sur le G20
Les membres du G20, responsables de la majorité des émissions mondiales de gaz à effet de serre, sont particulièrement visés par l'appel des Nations unies. Ils doivent non seulement réduire leurs propres émissions, mais aussi jouer un rôle de premier plan dans le financement de l'aide climatique. La participation de la Chine est suivie de près, sa récente rencontre avec des responsables européens offrant une lueur d'espoir.
Dynamiques politiques et diplomatie
Les évolutions politiques aux États-Unis avec le retour imminent de Donald Trump au pouvoir, et les incertitudes concernant la participation de l'Argentine à l'Accord de Paris, ajoutent à la complexité de la situation. Il est impératif que ces pays maintiennent leur engagement envers les objectifs de réduction des émissions pour maintenir l'élan diplomatique nécessaire.
Obstacles et tensions
L'ambiance à Bakou est également affectée par l'inexpérience des organisateurs azerbaïdjanais et les tensions politiques, notamment les déclarations controversées du président Ilham Aliev contre la France. De plus, la répression de la dissidence en Azerbaïdjan, y compris parmi les activistes environnementaux, soulève des inquiétudes quant à la liberté d'expression et la participation civile lors de la COP29.
Œuvrer pour l'humanité
La visite symbolique du président américain Joe Biden en Amazonie, où il a appelé à œuvrer "pour l’humanité", souligne l'urgence d'une action collective. L'ensemble des nations doit se rassembler pour relever le défi climatique qui transcende les frontières et les intérêts nationaux.
Ambiance lourde
La pression est palpable alors que les délégués naviguent dans une ambiance alourdie par les enjeux géopolitiques et les défis logistiques. Les prochains jours seront déterminants pour établir si la COP29 pourra surmonter ces obstacles et aboutir à des engagements concrets pour la finance climatique.