Face à la recrudescence de défis dangereux sur TikTok ayant entraîné des conséquences tragiques, le président vénézuélien Nicolas Maduro a lancé un ultimatum à la plateforme de partage de vidéos. La mort de deux adolescents, victimes de ces "challenges" en ligne, a provoqué une réaction ferme de la part du chef de l'État, qui menace de prendre des mesures drastiques si le contenu concerné n'est pas rapidement retiré.
Durant son émission "Con Maduro", le président a fait part de son indignation et de sa détermination à protéger les jeunes utilisateurs des réseaux sociaux de ces pratiques périlleuses. Une enquête a été ouverte pour faire la lumière sur ces événements et envisager des actions de régulation plus strictes des plateformes numériques, souvent accusées de véhiculer des valeurs en contradiction avec les principes du chavisme.
Nicolas Maduro Menace TikTok de Sanctions Après des Décès Tragiques
Les circonstances alarmantes
La récente mort d'une jeune fille de 12 ans à Petare et celle d'un adolescent de 14 ans ont mis en évidence les dangers de certains défis proposés sur TikTok. Ces derniers, en l’occurrence l'ingestion de médicaments, ont été directement liés aux vidéos virales incitant à des comportements à risques. Le drame a suscité une onde de choc au niveau national, amenant les autorités à réagir promptement.
Ultimatum présidentiel
Le président Maduro a mis en demeure TikTok, avec une échéance de 72 heures, pour supprimer les contenus incitant aux défis dangereux. En s'adressant au chef régional de TikTok en Amérique latine, basé au Mexique, Maduro a clairement attribué la responsabilité de ces décès à la plateforme. Il a prévenu que des "mesures sévères" seraient envisagées en cas de non-conformité à cet ordre, évoquant la possibilité d'actions punitives pour assurer la protection des jeunes internautes vénézuéliens.
Impact sur les réseaux sociaux et mesures antérieures
Le Venezuela a déjà connu des précédents de restrictions imposées aux réseaux sociaux. Après sa réélection contestée, Maduro avait ordonné la suspension d'un service en ligne, accusé d'incitation aux troubles post-électoraux. Bien que le service soit redevenu accessible aux particuliers, son usage demeure limité pour les employés de Cantv, la compagnie nationale des télécoms. Par ailleurs, une campagne de boycott de WhatsApp a été lancée par le président, qui a lui-même désinstallé l'application de son téléphone, une démarche diffusée à la télévision nationale.
Réaction législative et appel à la vigilance des parents
Des mesures de régulation plus strictes des plateformes en ligne sont en cours de discussion au Parlement vénézuélien. L'objectif est de contrer la diffusion de contenus jugés contraires aux valeurs du chavisme d'État. En parallèle, Nicolas Maduro a exhorté les parents à surveiller étroitement l'activité en ligne de leurs enfants, pour prévenir toute nouvelle tragédie liée aux réseaux sociaux.