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Démission ministérielle après drame de Novi Sad


Suite à l'effondrement mortel à Novi Sad, le ministre serbe de la Construction démissionne sous la pression des manifestations.

Démission ministérielle après drame de Novi Sad

La tragédie de la gare de Novi Sad qui a coûté la vie à 14 personnes conduit à des répercussions politiques majeures en Serbie. Face à l'indignation publique et aux manifestations exigeant des comptes, le ministre serbe de la Construction, Goran Vesic, a annoncé sa décision de quitter son poste. Cette annonce fait suite à l'effondrement meurtrier d'une partie du toit en béton de la gare, seulement quelques mois après la fin de travaux de rénovation censés moderniser l'infrastructure.

La pression de l'opinion publique a atteint un point culminant dimanche dernier, lorsque plus d'un millier de personnes ont défilé dans les rues, exprimant leur colère et leur tristesse. Les citoyens serbes demandent des réponses quant à la responsabilité de cette catastrophe, tout en s'interrogeant sur la sûreté des infrastructures publiques du pays.

Effondrement à Novi Sad : Démission et Recherche de Responsabilités

La démission d'un ministre sous pression

Le ministre de la Construction, des Infrastructures et des Transports, Goran Vesic, a fait face à une vague de mécontentement public, culminant avec son annonce de démission. «Je présenterai demain matin officiellement ma démission au poste de ministre de la Construction, des Infrastructures et des Transports», a-t-il déclaré lors d'une conférence de presse. Vesic a nié toute responsabilité directe dans l'incident, tout en exprimant son espoir que l'enquête en cours prouvera l'absence de faute de sa part et de son équipe.

Manifestations et hommages aux victimes

La réponse publique à la tragédie a été immédiate et émotionnelle. Des manifestations ont eu lieu à Novi Sad et à Belgrade, où les participants ont exigé justice et responsabilité. Un hommage poignant a été rendu aux victimes, avec une minute de silence observée devant le ministère de la Construction, des Transports et des Infrastructures. La manifestation a pris une tournure dramatique lorsque des manifestants ont jeté de la peinture rouge sur le bâtiment du ministère, symbolisant le sang des victimes et appelant à la démission du ministre Vesic.

Une enquête en cours

Le parquet de Novi Sad a entamé une enquête approfondie sur les circonstances de l'effondrement. Plusieurs dizaines de personnes ont été interrogées, y compris des officiels du gouvernement. L'attention se concentre sur les travaux de rénovation, qui ont été inaugurés en grande pompe par le ministre Vesic lui-même. Bien que la société des chemins de fer de Serbie ait précisé que le toit effondré n'était pas inclus dans les rénovations, l'enquête devra déterminer s'il y a eu négligence ou malfaçon dans la gestion du projet.

L'état critique des survivants

Le bilan humain de cette catastrophe pourrait s'alourdir, trois personnes étant toujours hospitalisées dans un état très grave. La directrice de l'hôpital de Novi Sad, Vesna Turkulov, a communiqué sur leur état de santé préoccupant : «Il n’y a malheureusement pas d’amélioration. Leur état est toujours très compliqué et nous luttons toujours pour leur vie». La communauté serbe retient son souffle, espérant des nouvelles positives pour ces survivants.