En France, l'année 2023 a été marquée par une statistique alarmante révélant l'existence de trois féminicides ou tentatives de féminicides par jour. Ce constat, issu d'un rapport de la mission interministérielle pour la protection des femmes (Miprof), met en lumière l'ampleur des violences faites aux femmes dans le pays.
Selon les données de la Miprof, 93 femmes ont été tuées, 319 ont survécu à une tentative de féminicide, et 773 ont été poussées au suicide ou à sa tentative suite à du harcèlement par conjoint ou ex-conjoint. Ces chiffres révèlent une réalité sombre et implacable que la société française doit affronter avec détermination et urgence.
La Face Sombre des Violences Conjugales en France
Les Chiffres du Féminicide
La Miprof a intégré pour la première fois dans son rapport annuel les victimes de «suicide forcé», une reconnaissance juridique et sociétale importante pour les associations féministes. Julie Caillet de l'Observatoire national des violences faites aux femmes souligne que ces chiffres ne reflètent que les féminicides au sein du couple, sans compter l'ensemble des crimes de genre qui touchent les femmes et les filles en raison de leur sexe. L'inclusion de ces données dans les statistiques officielles marque un pas en avant dans la visibilisation et la lutte contre les violences sexistes.
Augmentation des Outrages Sexistes et Sexuels
Le rapport souligne également une augmentation notable des infractions pour outrage sexiste et sexuel, avec 3405 cas enregistrés par les forces de l'ordre en 2023, soit une hausse de 19% par rapport à l'année précédente. De plus, environ 230'000 femmes majeures ont déclaré avoir été victimes de violences sexuelles en 2023, un chiffre équivalent à la population de la ville de Lille. Ces données montrent que la majorité des victimes sont de jeunes femmes entre 18 et 24 ans.
La Mobilisation des Pouvoirs Publics
Face à cette situation, la ministre française de la Santé, Geneviève Darrieussecq, a exprimé sa détermination à poursuivre la lutte contre les violences faites aux femmes, qualifiant ces actes de «bouleversants, inacceptables et inqualifiables». La nécessité de mobilisation gouvernementale et sociétale est plus que jamais cruciale pour mettre fin à ce fléau.
Comparaison avec la Situation en Italie
En Italie, une controverse a éclaté suite aux propos du ministre de l’Éducation, membre de la Ligue (extrême droite), qui a nié l'existence du patriarcat. Cette déclaration est en décalage avec les statistiques fournies par le ministère italien de l’Intérieur, qui recense 83 féminicides depuis le début de l'année en Italie, après 96 en 2023 et 106 en 2022. Cette polémique souligne l'importance du dialogue et de la reconnaissance des violences de genre à l'échelle européenne et mondiale.
```