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Rejet familial au procès de Mazan


Caroline Pelicot refuse la réconciliation avec son père, accusé de viols, lors du dernier jour du procès.

Rejet familial au procès de Mazan

Dans une confrontation émotionnellement chargée au tribunal d'Avignon, Caroline Pelicot a rejeté avec véhémence les tentatives de réconciliation de son père, Dominique Pelicot, lors de la clôture des débats du procès des viols de Mazan. Alors que l'accusé exprimait ses regrets et son désir de dialogue, sa fille a scandé des mots déchirants, marquant une rupture irréparable.

Face aux aveux et aux excuses de Dominique Pelicot, qui s'est retrouvé au centre d'un procès retentissant impliquant 51 accusés, la salle d'audience a été le théâtre d'un échange dramatique et douloureux, soulignant la profondeur des blessures infligées et la difficile quête de justice pour les victimes.

L'ultime confrontation au procès de Mazan

La réaction de Caroline Pelicot

La dernière audience a vu un Dominique Pelicot, principal accusé du procès, exprimer des regrets pour les sévices subis par sa famille. Cependant, son discours a été brutalement interrompu par sa fille Caroline, qui a crié à travers la salle d'audience, rejetant ses excuses et affirmant qu'il finirait sa vie seul. Caroline Pelicot, victime présumée d'abus sexuels par son propre père, a exprimé avec force sa détermination à ne jamais le voir ni lui parler, malgré ses appels à la réconciliation.

Les aveux de Dominique Pelicot

Dominique Pelicot s'est adressé à la cour pour faire part de ses regrets concernant les viols répétés commis sur son ex-épouse Gisèle Pelicot, déclarant avoir été pris dans un engrenage de perversité. Il a également mentionné la pression exercée par les coaccusés et la toxicité de la soumission chimique, reconnaissant la gravité de ses actes et leurs conséquences dévastatrices sur sa famille.

Les plaidoiries des parties civiles

Les avocats des parties civiles, Me Antoine Camus et Stéphane Babonneau, se préparent à entamer leurs plaidoiries, insistant sur la gravité de chaque acte de violence sexuelle, sans distinction entre les auteurs. Gisèle Pelicot, qui a témoigné avec force contre la culture machiste et patriarcale, soutient cette position, appelant à un changement de perspective sur le viol.

La détermination des peines

Le parquet, représenté par Jean-François Mayet et Laure Chabaud, se trouve face à la complexe tâche d'individualiser les peines pour chacun des 51 accusés. Alors que certains sont poursuivis pour des viols aggravés et risquent jusqu'à 20 ans de réclusion criminelle, la justice devra distinguer ceux qui ont commis des actes répétés de ceux dont la culpabilité est moins lourde.

Le calendrier du procès

Après les plaidoiries initiales, le procès sera interrompu pendant deux jours, permettant au ministère public de préparer son réquisitoire qui débutera lundi et durera trois jours. Viendront ensuite les plaidoiries de la défense, notamment celle de Me Zavarro pour Dominique Pelicot, suivies par celles concernant les coaccusés jusqu'au 13 décembre. Les magistrats auront ensuite une semaine pour délibérer, avec un verdict attendu au plus tard le 20 décembre.