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Une juge bloque l'expulsion de 532'000 migrants par Trump


La juge Indira Talwani suspend l'abolition d'un programme de protection pour migrants cubains, haïtiens, nicaraguayens et vénézuéliens.

Une juge bloque l'expulsion de 532'000 migrants par Trump

Une juge fédérale de Boston a empêché lundi l’administration du président américain Donald Trump de révoquer le statut légal de 532'000 immigrés cubains, haïtiens, vénézuéliens, nicaraguayens et cubains. La décision de la juge Indira Talwani est la dernière ordonnance en date contre la volonté de M. Trump de procéder rapidement à des expulsions massives ciblant, en particulier, les Latino-Américains.

L’administration de Donald Trump a annoncé fin mars la fin d’un programme spécial, mis en place en 2023 par le gouvernement précédent du président Joe Biden, qui permettait aux Cubains, Haïtiens, Nicaraguayens et Vénézuéliens de séjourner aux États-Unis pour deux ans en raison de la situation des droits humains dans leurs pays. Ce régime a permis à quelque 532'000 migrants d’entrer dans le pays, à hauteur d’un maximum de 30'000 par mois.

La décision de la juge Talwani

Suspension d'urgence de l'abolition du programme

La juge Talwani a ordonné la suspension d’urgence de l’abolition du programme. Elle a estimé que le gouvernement avait agi sur la base d’une interprétation erronée de la loi, la procédure d’expulsion accélérée s’appliquant aux non-citoyens entrés illégalement aux États-Unis, mais pas à ceux qui y séjournent légalement en vertu de programmes gouvernementaux.

Conséquences de la suspension

Sans cette suspension, les migrants entrés aux États-Unis en vertu de ce programme auraient dû quitter le pays d’ici le 24 avril, soit 30 jours après la promulgation du décret y mettant fin. Pendant sa campagne électorale, le président Donald Trump avait promis d’expulser «des millions» d’immigrés sans papiers.

Interprétation erronée de la loi

La juge Talwani a souligné que la procédure d’expulsion accélérée ne s’applique pas aux migrants qui sont entrés légalement aux États-Unis dans le cadre de programmes gouvernementaux. Cette interprétation erronée de la loi par l’administration Trump a été la principale raison de la suspension du programme.

Cette décision est un coup dur pour l’administration Trump, qui avait fait de la réduction de l’immigration illégale et de l’expulsion des migrants sans papiers une priorité de sa politique. Les avocats des migrants ont salué la décision de la juge Talwani, affirmant qu’elle protège les droits des migrants légaux et respecte les principes de justice et d’équité.

La situation des droits humains dans les pays d’origine des migrants, tels que Cuba, Haïti, le Nicaragua et le Venezuela, reste précaire. Le programme mis en place par le gouvernement Biden visait à offrir une protection temporaire à ces migrants, leur permettant de séjourner aux États-Unis en attendant une amélioration de la situation dans leurs pays respectifs.

La décision de la juge Talwani est une victoire importante pour les défenseurs des droits des migrants, qui ont longtemps plaidé pour une approche plus humaine et juste de la politique migratoire américaine. Elle souligne également l’importance de respecter les procédures légales et les droits des migrants, même en période de crise.