Dans les mémoires très attendues de l'ancienne chancelière allemande Angela Merkel, des détails révélateurs sur sa relation et ses impressions concernant l'ancien président américain Donald Trump sont mis à jour. Des extraits publiés mettent en lumière la fascination de Trump pour les dirigeants autoritaires, ainsi que les défis rencontrés par Merkel dans ses interactions avec lui.
Les révélations, qui proviennent de l'ouvrage intitulé «Freiheit», dépeignent un tableau de désaccords et de différences fondamentales dans l'approche de la gouvernance mondiale entre les deux dirigeants. Ces mémoires sont le reflet d'une époque complexe dans les relations transatlantiques et offrent un aperçu de l'expérience de Merkel en tant que chef de l'une des principales économies du monde face à un président américain imprévisible.
Angela Merkel dévoile ses mémoires et sa vision de Donald Trump
Fascination pour les dirigeants autoritaires
Angela Merkel relate dans son livre un Donald Trump «fasciné» par les dictateurs, une tendance qui s'est manifestée lors de leur première rencontre officielle. Elle se souvient de questions insistantes sur ses propres interactions avec Vladimir Poutine, une curiosité qui, selon elle, s'étendait à d'autres dirigeants aux tendances autocratiques.
Une première impression mitigée
L'ex-chancelière allemande ne cache pas que sa première entrevue avec Trump en 2017 lui a laissé «pas un bon pressentiment». Elle décrit une interaction tendue où Trump a ignoré les appels des journalistes et d'elle-même pour une poignée de main symbolique, indiquant ainsi le ton de ce qui deviendrait une relation complexe et souvent conflictuelle.
Des critiques acerbes sur la politique allemande
Lors de leur échange, Trump n'a pas hésité à exprimer ses critiques «habituelles» sur l'Allemagne, allant de la gestion de la crise des réfugiés à l'investissement dans la défense et les pratiques commerciales. Merkel a tenté de répondre avec des faits, mais s'est rapidement trouvée face à un président qui transformait ses arguments en nouvelles critiques.
Une coopération internationale mise à mal
En quittant Washington, Angela Merkel était convaincue qu'une coopération pour un monde interconnecté ne serait pas possible avec Trump au pouvoir. Elle dépeint un homme d'affaires devenu président, qui considérait la réussite comme étant intrinsèquement liée à l'échec des autres, une perspective diamétralement opposée à celle de la chancelière sur la scène internationale.
Le retrait de l'accord de Paris sur le climat
Un des points de discorde les plus tranchants fut la décision de Trump de retirer les États-Unis de l'accord de Paris, un acte qui, selon Merkel, allait «à l'encontre» de ses efforts pour faire du climat un sujet central du G20. Elle qualifie cette décision de «coup dur» pour la politique climatique internationale.